Croisière fluviale aux Pays-Bas
Retour à Amsterdam....
C'est la fin de notre voyage aux Indes.......
Après avoir quitté le groupe à la salle à dîner de l’hôtel, nous regagnons notre chambre pour rebalancer le poids de nos valises afin de respecter les exigences des compagnies aériennes. Nous prenons une heure de repos avant de redescendre dans le hall vers minuit où nous attend un représentant de Gate1Travel qui nous escortera jusqu’à l’aéroport.
Les formalités bien remplies nous passons à la sécurité pour rejoindre notre barrière d’embarquement. Il est 1:30 et notre vol ne part qu’à 3:45….. on aurait pu dormir une heure de plus!.....on pourra peut-être le faire dans l’avion!.....sur huit heures de vol, en dormir deux ou trois serait grandement apprécié!
Après une nuit presque sans sommeil nous arrivons à Amsterdam ce matin. Le temps est couvert et il fait frisquet. Quel contraste avec la chaleur torride de Delhi!....
Nous attendons patiemment l’arrivée de la navette qui nous conduira au Ramada de l’aéroport où un bon lit nous attend. Quelle chance!....l’employé à la réception a pitié de nous et nous trouve une chambre disponible immédiatement….on ne se fait pas prier pour aller au lit! Quelques heures de sommeil réparateur et nous revoilà de nouveau en forme. Un léger souper avalé ne suffit pas à nous réveiller complètement….le décalage horaire aidant nous retrouvons rapidement le sommeil pour une bonne nuit complète cette fois-ci….
Dimanche matin, il fait un soleil radieux et la température est plus agréable. Nous retournons à l’aéroport où on nous attend pour nous amener au port maritime. Surprise agréable…..notre bateau est tout neuf et magnifique!.....et on peut même monter à bord malgré notre arrivée hâtive. C’est notre jour de chance!....
Quel plaisir de vider nos valises et de les ranger sous le lit pour toute une semaine!.....on est tellement bien installé dans une belle grande cabine!....le mur extérieur se compose uniquement de portes et fenêtres panoramiques!....quelle belle vue nous aurons!.....mais pour le moment nous avons un bateau voisin amarré à notre propre bateau et nous devons fermer les rideaux sinon tout le monde est dans notre chambre à coucher!.....
On s’habille élégamment ce soir car nous avons un souper du capitaine. Un repas cinq services délicieux…..quel changement avec la cuisine indienne!....Après être bien rassasié, d’un commun accord nous regagnons notre cabine…..le spectacle qu’on nous offre semble intéressant mais nous avons encore du sommeil à rattraper!....
Amsterdam, la ville......
La ville d’Amsterdam est magnifique. On y compte 850,000 habitants , près d’un million si on y ajoute les banlieues. Le ciel est couvert mais on nous prédit un dégagement au cours de la matinée. Pas besoin de cadran ce matin. Le décalage aidant on est réveillé vers 7:00. Un excellent petit déjeuner nous attend.
Dès 8:30, divisés en trois groupes, nous partons à la découverte de la ville. L’autobus nous amène au centre-ville où nous montons à bord d’un bateau de verre pour une balade sur les multiples canaux qui sillonnent Amsterdam. Ce n’est pas tout à fait comme je l’imaginais…...je croyais voir de jolies petites maisons le long de canaux fleuris…...ce sont plutôt de vieilles maisons, attachées les unes aux autres, maisons qui ont anciennement servies d’entrepôts et qui aujourd’hui sont transformées en résidences. Elles ont un charme certain et seront toujours des témoins d’une époque où les marchands et exportateurs faisaient des affaires en or…..mais je préfère le style maison unifamiliale avec un jardin plein de fleurs!...
À mesure que se poursuit notre balade, nous passons sous de multiples petits ponts. Notre guide parle de plus de 1500 ponts qui enjambent les nombreux canaux de la ville. Ça ressemble à Venise mais en beaucoup plus étendu!.....Ce qui attire en premier l’attention du visiteur, c’est l’omniprésence des vélos. Selon les statistiques, il y aurait 2.6 vélos par habitant aux Pays-Bas….. un vieux vélo qu’on utilise pour aller travailler et qu’on laisse à la gare ferroviaire sans avoir d’inquiétude de se le faire voler…..si c’est le cas, on repart avec un vélo, n’importe lequel…un second vélo tout neuf qu’on utilise pour nos balades des jours de congé….et pour certains privilégiés, un troisième pour les compétitions…..les statistiques sont bizarres...pauvre propriétaire de vélo qui ne possède que 0.6 d’un vélo….il lui manque la roue arrière ou avant?.....un guidon ou des freins?....mais non, mais non me dit-on, on doit juste comprendre que beaucoup d’habitants ont trois vélos mais pas tous…..voilà!...en tous cas les cyclistes sont choyés.
Les pistes cyclables en ville sont bien délimitées, il y a même des ponts très étroits réservés uniquement aux piétons et cyclistes et le plus surprenant…..des parcs de stationnement à étages, comme chez-nous, mais uniquement pour les vélos!.....un des membres du groupe a demandé à notre guide comment on pouvait retrouver son vélo dans un de ces immenses parcs…...sa réponse était assez évasive…..on finit toujours par le trouver….on en a déduit que c’était un cas de vieux vélos….on en prend un au hasard!.....
Notre balade sur l’eau terminée, on continue à pied notre visite. On passe devant la maison d’Anne Frank, cette jeune fille juive qui a vécu deux ans cachée avec sa famille dans l’arrière de l’entrepôt appartenant à son père. La famille fut découverte, on ne sait toujours pas qui les aurait trahis, et envoyée dans les camps de concentration d’où uniquement le père a survécu. C’est à son retour qu’il découvrit le journal d’Anne et décida de le faire publier. Aujourd’hui l’entrepôt est devenu un musée. Malheureusement on n’a pas pu le visiter car on y fait des rénovations.
Plus loin on atteint le Dam Square, la grande place….de multiples boutiques, restaurants, cafés….beaucoup de monde!.....le palais résidentiel qui ne sert maintenant que pour les grands événements, la cathédrale où les rois sont couronnés…….et le monument national dédié aux soldats qui ont perdu la vie durant la seconde guerre mondiale.
Un peu plus loin se trouve le quartier Red Light, le quartier rouge, celui des prostituées. On nous raconte que le surnom viendrait du fait qu’autrefois quand les marins partaient pour un long voyage, leurs femmes laissées seules à la maison, allumaient une bougie et la plaçait à la fenêtre pour indiquer aux matelots de passage que le maître du logis était absent et qu’on apprécierait leur compagnie!....ce quartier ne faisait pas partie de la visite officielle……
Après cette excursion très intéressante on retourne au bateau pour un après-midi de repos. Quel changement de tempo avec notre voyage aux Indes!....c’est grandement apprécié!....Bien installés devant nos portes patios, à 5:00 on assiste au départ de notre navire vers Nijmegen…..tout se fait en douceur, on a l’impression de glisser sur l’eau!.....mais comme notre cabine est presque au même niveau que l’eau du fleuve, après quelque temps, on a le « tourni »….. la rive très proche défile trop vite!.....
On change notre point d’observation et on descend se régaler encore une fois à la salle à manger…….
Nijmegen ou Nimègue
Nous sommes toujours en Hollande, dans la ville la plus ancienne du pays: Nijmegen. Les manœuvres d’accostage ne nous ont pas réveillés. Ça s’est passé tout en douceur…..Au déjeuner on retrouve nos nouveaux amis….un couple de St-Augustine en Floride et un autre de Californie. La conversation est facile et nous convenons de nous retrouver tous les six au moment de l’excursion de cet avant-midi. Nous ferons une balade à pied dans les rues de la petite ville.
Nimègue était un camp romain au IVe siècle. On y trouve encore des vestiges du passage des romains dans le Valkhofpark, tout en haut de la seule colline qui existe aux Pays-Bas. Les habitants de l’endroit sont très fiers de cette particularité et de leur histoire. On nous raconte qu’en février 1944, la ville a été bombardée par mégarde par les américains qui se pensaient au-dessus de la ville de Clèves en Allemagne. Ils firent d’importants dégâts au centre-ville et tuèrent 750 habitants. Cette partie de l’histoire de la 2e guerre mondiale est un très mauvais souvenir pour les gens d’ici.
Du parc nous passons au centre-ville, un carrefour de jolies boutiques et de nombreuses terrasses et cafés. Au passage on nous souligne avec fierté le pavillon des langues de l’université, et on visite la cathédrale de St-Stevens, un chef-d’œuvre d’architecture gothique.
La ville est aussi célèbre pour la tenue d’un événement sportif international….la marche de 4 jours de Nimègue….qui a la réputation d’être la marche la plus difficile au monde. Elle a lieu tous les ans en juillet et en 2016 a eu lieu la 100e édition de l’événement. Je tiens à souligner le fait que j’ai la chance d’avoir deux amis qui ont fait cette marche, je crois que c’est à la fin des année 70….. c’est à cette occasion qu’ils se sont connus!.....lui, soldat canadien basé en Hollande et elle, néerlandaise, habitant la région. Ils se sont mariés et habitent maintenant le Québec. Ils devaient refaire cet exploit en 2016 pour participer à la 100e édition…..dites-moi Mario et Sunita y êtes-vous allés?
Notre visite terminée nous regagnons notre navire pour un après-midi relax!.....Que j’aime cet horaire!....il fait un temps superbe et nous en profitons pour prendre du soleil sur la terrasse du pont supérieur….c’est la belle vie!.....
Demain nous serons à Anvers, en Belgique!......
Anvers, Belgique
Changement de programme ce matin…..quand on est sorti déjeuner, on a réalisé que notre navire était amarré et en attente à l’entrée d’une écluse. On nous apprend que le mécanisme de la porte de l’écluse s’est brisé. On a dû attendre toute la nuit, amarré au quai, qu’on règle le problème. Pendant ce temps les navires se sont agglutinés à l’entrée et nous avons perdu notre position dans la liste d’attente, les cargos ayant priorité. Le programme de la journée sera donc différent….nous visiterons Anvers en après-midi au lieu d’en matinée et aurons la matinée libre au lieu de l’après-midi….bonus inhérent au changement, nous pourrons assister aux manœuvres du passage à travers l’écluse puisque nous le ferons en plein jour au lieu de la nuit.
Bien installés sur le pont supérieur, nous attendons que notre capitaine reçoive l’autorisation de s’engager. Ça y est….la porte de l’écluse s’ouvre et notre navire s’engage dans l’étroit passage.Nous ne sommes pas seuls. Un cargo lourdement chargé s’installe à nos côtés. C’est une écluse très moderne….la porte monte et descend comme une guillotine au lieu de portes qui s’ouvrent à l’horizontale comme des volets!...très ingénieux sauf que lorsque le bateau passe en-dessous pour entrer dans l’écluse, on passe sous la douche car la porte dégouline sur nos têtes…. Trente minutes plus tard, à la sortie de l’écluse, nous naviguons encore environ deux heures pour arriver enfin dans le port d’Anvers. C'est l'un des plus grands ports européens, il entraîne toute une économie autour de lui : il est la principale activité économique de la ville d'Anvers.
Notre guide locale nous attend à l’arrivée et nous devons passer à travers deux navires pour la rejoindre car nous sommes amarrés à l’épaule de deux autres bateaux. Anvers est une ville portuaire belge située sur l'Escaut, dont l'histoire remonte au Moyen Âge. Au centre-ville, le quartier des diamantaires vieux de plusieurs siècles est le repère de milliers de marchands, tailleurs et polisseurs de diamants. Malheureusement, la visite d’un diamantaire n’est pas au programme aujourd’hui!.....L'architecture Renaissance d'Anvers se reflète dans la Grand-Place, située au cœur de la vieille ville. C’est la ville du grand peintre flamand Rubens.
Plusieurs œuvres du fameux peintre peuvent être admirées à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame. Nous avons eu droit à un cours complet des œuvres et de la vie de Rubens…..Après plus d’une heure à écouter la présentation élaborée de notre guide à l’intérieur de l’église humide à nous faire grelotter, nous terminons cette visite guidée un peu décevante. Nous aurions préféré visiter cette jolie ville médiévale plutôt que d’écouter un cours sur l’art baroque….
Retour au bateau afin de profiter d’un peu de temps libre et nous réchauffer les os avant le souper et notre départ pour la ville de Gand.
Gand et Bruges
Programme chargé aujourd’hui…..en matinée visite guidée de Gand et en après-midi la ville de Bruges. Cette fois-ci notre guide possède le talent d’un véritable conteur….il est historien et guider des touristes est son passe-temps préféré!....Il nous a régalé d’anecdotes cocasses sur la vie à Gand au moyen-âge. Entre autres, à quoi ressemblaient les hôpitaux de ce temps-là….on n’utilisait pas de médicaments mais des prières….c’est pourquoi il y a tellement de statues de saints patrons sur toutes les façades, des peintures à sujets religieux à l’intérieur des murs et on exigeait de faire une confession afin d’être admis à l’hôpital, qui était en fait un endroit pour mourir….
Nous avons visité la magnifique cathédrale de St-Bavon, un saint inconnu de notre répertoire, et cette fois nous n’avons pas grelotté pendant une heure!....nous sommes passés devant l’imposant château de Gravensteen, qui ne servait que pour les grandes occasions car la famille royale le trouvait trop froid pour y vivre. Vint ensuite l’hôtel des Tissus (Cloth Hall), à l’architecture gothique, témoin d’une industrie majeure aux Pays-Bas. Pour terminer, nous passons devant le gigantesque beffroi, symbole de l’indépendance de la ville pour finir la visite en goûtant la spécialité de la place: des « noses », friandises en forme de cônes, à base de fruits et de gomme arabique….très sucrés mes amis!.....le chocolat par contre n’est pas trop sucré….il est juste...délicieux!
Retour au navire pour le lunch et ensuite on repart, cette fois en autobus, pour la jolie ville de Bruges, la Venise du Nord. Après une heure de route nous arrivons à la plus jolie petite ville de toute l’Europe…...selon moi!
Nous démarrons notre visite à pied au périmètre extérieur de la ville car les voitures ne sont pas tolérées au centre-ville. Tout au long de la balade notre guide nous indique les endroits importants de la ville…….le lac d’Amour (Minnewater) dont la légende raconte qu’une jeune fille riche et un jeune homme pauvre voulaient se marier mais le père de la jeune fille refusait d’accepter le prétendant qu’elle avait choisi. Elle essaya par tous les moyens de le faire changer d’avis sans succès. De guerre lasse, elle s’enfuit une nuit de grand froid et son amoureux la retrouva mourante sur le bord du lac. Elle mourut dans ses bras. C’est de là que vient le nom du Lac d’Amour.
On passe ensuite à travers le béguinage, un genre de village féminin, où les demoiselles vivaient presque comme des religieuses mais sans avoir à prononcer les vœux de chasteté et de pauvreté. C’est un enclos de verdure et de calme à l’intérieur de la ville.
On visite ensuite l’église Notre-Dame où on peut admirer la superbe sculpture de « La Vierge à l’enfant » de Michel-Ange. Nous finissons notre visite par la grande place du marché, magnifique avec ses façades aux toîtures en escaliers. On nous accorde du temps libre ici pour flâner, admirer les belles dentelles qui ont fait la renommée de Bruges et pour goûter aux frites belges et à une bière locale…..vous pouvez me croire, elle est délicieuse!.....
Après plus d’une heure, nous rebroussons chemin sans cesser d’admirer les jolies ruelles fleuries et les innombrables canaux. Ce fut le calme plat à bord de l’autobus au retour…..tout le monde en a profité pour faire une sieste très appréciée!....
On ne se fait pas fait prier pour regagner notre cabine après un autre excellent souper…..Notre journée a été longue…..
Le projet Delta
De retour aux Pays-Bas.......
Nous avons une visite technique ce matin….le grand projet de digues …..Le plan Delta est le plus grand système de défense contre les eaux, au monde, situé sur le territoire et sur les côtes des Pays-Bas. Il a pour but de lutter contre les inondations maritimes. Ce projet fut imaginé notamment par Johan van Veen et mis en œuvre à la suite de l'inondation causée par la mer du Nord en 1953 aux Pays-Bas, afin que ne se reproduisent plus jamais les dégâts qu'elle a occasionnés. Celle-ci avait en effet tué 1 835 personnes et forcé l'évacuation de 70 000 autres ; 10 000 têtes de bétail se noyèrent et 4 500 bâtiments disparurent.
Selon les plans originaux, la digue devait fermer hermétiquement l’accès des eaux de la mer vers les terres. Les eaux comprises derrière la digue seraient devenues des eaux douces avec le temps. Les habitants s’opposèrent car ils ne voulaient pas que disparaisse le seul environnement d’eau salée de toute la région et l’industrie des pêches en même temps.
Le gouvernement revint alors sur sa décision et on décida de construire plutôt une barrière qu’on laisse ouverte la plupart du temps pour laisser entrer l’eau salée et qu’on ferme au besoin lors des tempêtes pour éviter d’être inondé. L’environnement unique d’eau douce de même que l’industrie de la pêche en eau salée furent conservés. 62 ouvertures, chacune de 40 mètres de large, ont été installées et permettent de contrôler le mouvement des marées et éviter les dégâts provoqués par les tempêtes. Le coût d’un tel ouvrage fut considérable…..près de 2.5 milliards d’euros une fois complété. La reine Béatrix de Hollande en fit l’ouverture officielle en octobre 1986.
Nous avons eu droit à une visite guidée des plus intéressantes et nous sommes revenus ensuite au navire pour continuer notre voyage vers Rotterdam.
Courte escale à Rotterdam. Nous y arrivons vers l’heure du souper et notre guide Alex, propose de nous amener en ville pour nous montrer une architecture originale: des maisons cubiques ou des maisons cubes. C’est un ensemble de maisons innovantes en forme de cubes inclinés, construites dans les années 1970 à Rotterdam, d'après un plan de l'architecte néerlandais Piet Blom. Sa conception représente un village au sein d'une ville, où chaque maison représente un arbre, et toutes les maisons ensemble, une forêt. L’idée première des maisons en cubes est d’optimiser l’espace en offrant une meilleure distribution des pièces à l’intérieur. Architecture assez spéciale!....
Nous avons eu la chance de voir comment les néerlandais célébraient la fin d’une semaine de travail…...c’était « noir de monde »…….et nous étions très heureux de regagner le calme de notre navire…...
Les jardins de Keukenhof et Les Moulins à vent
Quelle belle excursion nous avons ce matin…….les jardins fleuris de Keukenhof, situés dans la petite ville de Lisse. Un régal pour les yeux!....Sur les 32 hectares du parc, les sociétés florales de la région exposent au printemps leurs bulbes en fleur, et notamment les tulipes. Connu internationalement, et ouvert seulement de mars à mai, ce jardin d'exposition attire plus d'un million de touristes venus de partout dans le monde, et il est, en superficie, le plus grand parc floral au monde.
C'est au cours du xve siècle que le parc fut créé, faisant partie du domaine du château de Teylingen. Il servit de jardin potager à la comtesse Jacoba de Bavière : elle trouvait là les ingrédients pour sa cuisine, ce qui explique l'origine de l'appellation (Keukenhof, se traduit par le jardin de la cuisine). En 1840, le parc fut redessiné par les architectes Zochter et fils, qui avaient également conçu le Vondelpark d'Amsterdam. En 1949, la propriété fut transformée pour accueillir les expositions de fleurs à bulbes, à l'initiative du maire de Lisse de l'époque.
Les bulbes sont fournis gratuitement par les exposants. Les architectes du parc imaginent les massifs environ un an à l'avance et les jardiniers plantent les bulbes (à la main) entre octobre et décembre. Près de chaque massif, une pancarte donne les coordonnées de l'exposant auprès duquel les fleurs présentées peuvent être achetées. À la fin de la saison, les bulbes sont déterrés pour pouvoir être réutilisés l'année suivante.
Le parc d'exposition est entouré de réels champs de tulipes, jacinthes, narcisses, et jonquilles. Plusieurs pavillons présentent des expositions de fleurs (tulipes, orchidées dans le pavillon Beatrix). Un moulin à vent datant de 1892 fut installé dans le parc en 1957 pour une plus grande authenticité. Il permet d'avoir un point de vue en hauteur sur les champs aux alentours. Les anciens jardins à la française du château ont été conservés, et y furent ajoutés un labyrinthe végétal et des fontaines sculptées. Quelle chance que la technologie moderne nous permette de prendre autant de photos que l’on désire…..le développement de nos photos nous aurait ruinés!......C’est un paradis pour les photographes…...nous conserverons en mémoire les plus beaux tableaux d’arrangements de fleurs…..
Après le lunch nous repartons de nouveau, cette fois-ci nous allons voir des moulins à vent, symbole de la Hollande, à Kinderdijk. Cette ville est située dans une région à hauts risques d'inondation. Un système de digues de drainage des eaux fut construit au XIIIe siècle et complété vers 1740 par l'édification de nombreux moulins à vent typiques de cette province de Hollande-Méridionale. Le groupe actuel, qui comprend dix-neuf moulins à vent, est à la fois le plus important et le mieux conservé des Pays-Bas.
Laissez-moi vous raconter comment on a donné ce nom à ce village…….on l’a fait d’après une légende. Cette légende rapporte qu’un chat aurait réussi à maintenir en équilibre un bébé dans son berceau qui flottait à la dérive sur la rivière. La digue sur laquelle le berceau se serait échoué a été nommée Kinderdijk…..la digue de l’enfant. Ces moulins à vent de Kinderdijk représentent un témoignage historique de l'ingénierie hydraulique et le site bénéficie d'un classement au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, depuis 1997. C’est l'un des sites touristiques les plus connus et fréquentés des Pays-Bas.
À la suite d’une importante inondation en 1726, la nécessité de construire des moulins de drainage s'impose, quel qu'en soit le coût. De longues délibérations s'ensuivent, durant plusieurs années. En 1738, les plans sont prêts et le gouvernement promet de financer les travaux. On construisit alors les huit moulins ronds en briques encore existants le long du bassin haut.
Deux ans plus tard, en 1740, huit moulins, cette fois de forme octogonale et couverts de chaume, sont bâtis de l'autre côté du canal, sur le Overwaard. Grâce à ces 16 moulins, l'eau peut atteindre 1 m de plus dans les bassins supérieurs, avant d'être déversée dans la Lek en fonction de son niveau.
On utilise un système de drainage par palier. Voici comment cela fonctionne…...l'eau excédentaire doit être déversée dans la rivière dont le niveau subit l'influence de la marée. L'eau s'écoule naturellement dans la rivière pendant la marée basse, ce qui n'est pas le cas durant la marée haute. Pour pouvoir assécher les polders ( étendue artificielle de terre gagnée au dépens de l'eau) pendant les périodes de marée haute, les moulins de Kinderdijk drainent l'eau des bassins situés à un niveau plus bas et la déversent dans les jonchères entourées de digues basses, situées derrière les moulins, qui forment les bassins hauts. Puis l'eau est envoyée vers la rivière qui est située en hauteur par rapport aux terres qu'il faut drainer. C'est ce le principe du drainage par paliers.
Les moulins doivent faire monter l'eau pour la décharger dans la rivière. L'eau des polders est emmagasinée dans le bassin commun, et les moulins de Kinderdijk, qui le bordent, en retirent l'eau pour la conduire dans des bassins surélevés. Ces bassins surélevés sont reliés à la rivière au moyen d'écluses. Dès que leur niveau dépasse celui de la rivière, les écluses s'ouvrent pour la laisser s'écouler naturellement vers la mer. Si le niveau de la rivière dépasse celui du bassin, les écluses se referment grâce à la pression que l'eau de la rivière exerce sur elles. Le site a été équipé de ses dernières écluses lors de la construction de la nouvelle digue.
Avec l'invention de la machine à vapeur par James Watt en 1764 au Royaume-Uni, de nombreux processus industriels changent. La vapeur remplace les sources d'énergie que sont l'eau ou le vent. Les moulins de la région de Hollande perdent alors leur fonction. Des moulins à eau fonctionnant à la vapeur commencent à être construits. La révolution industrielle a aussi un impact sur la technologie des moulins : l'acier remplace le bois sur plusieurs pièces intérieures et les bras (parties soutenant les voiles sur les ailes). Ces structures en acier sont toujours en place au XXIe siècle.
En 1927, les pompes à vapeur de Nederwaard sont remplacées par une station de pompage fonctionnant au diesel. La nouvelle station de pompage rend les huit moulins de Nederwaard superflus. Les moulins ne sont cependant pas détruits : les meuniers obtiennent le droit de continuer à vivre dans Les Moulins.
Fait intéressant…...ils sont ouverts à la location si le cœur vous en dit!......ce sera peut-être notre prochaine aventure….je corrige, une de nos prochaines aventures!.....
Le Rijksmuseum
Notre croisière se termine. Nous en avons apprécié chaque moment, nous avons vu des endroits remarquables et nous nous sommes faits de nouveaux amis. Toute bonne chose a une fin…..nous quittons notre navire mais notre aventure ne se termine pas pour autant. On nous amène au célèbre musée d’Amsterdam, le Rijksmuseum où nous verrons entre autres, des œuvres des grands maîtres néerlandais, Vermeer et Rembrandt.
De 2003 jusqu’en 2013, le Rijksmuseum est fermé pour être restauré et rénové. Ces travaux concernent la remise à neuf de nombreuses décorations intérieures et l’enlèvement du revêtement des cours. Notre guide nous explique que lors de la révolution religieuse les néerlandais, pour la plupart, devinrent protestants. Avec en tête des règles plus sobres, on recouvre alors les murs du musée d’une peinture blanche masquant toutes les fresques religieuses qui y étaient peintes. Pour les rénover on fit appel à des experts qui durent repeindre à la main selon les archives d’époque, toutes les peintures dissimulées.
Durant ces travaux un autre problème dû être réglé…..la question de savoir si le passage permettant aux cyclistes et au piétons de se rendre de la Museumplein au centre-ville resterait ouvert. Le Rijksmuseum avait pour projet de déplacer l’entrée principale du musée à l’endroit de ce passage, mais beaucoup d’Amstellodamois ont craint que cela ne laisserait pas suffisamment d'espace pour pouvoir encore y circuler facilement. Au printemps 2005, les autorités prenaient la décision de refuser le projet de construction à l’endroit du passage, le jugeant non-conforme au plan d’urbanisme.
Au printemps 2006, un projet adapté fut présenté, qui envisage toujours de placer l’entrée du musée dans le passage en question, mais en laissant suffisamment de place aux cyclistes. La piste cyclable si chère aux citadins traverse en plein centre l’entrée du musée. Et il faut être très prudent…...car ces cyclistes ne respectent pas les piétons….ils foncent à toute vitesse klaxonnant pour annoncer leur présence…...Soyez vigilants!.....
De retour à l’hôtel on en profite pour se familiariser avec les environs en attendant que notre chambre soit disponible. Notre hôtel, Le Renaissance, est situé en plein centre-ville….emplacement idéal! Comme il fait un temps superbe on en profite pour faire une longue balade sur les multiples canaux de la ville.
Après toutes ces activités on a bien besoin de repos afin d’être frais et dispo pour profiter au maximum demain de notre dernière journée à Amsterdam.
Les environs d’Amsterdam
Nous avons une journée de congé aujourd’hui….pas d’horaire ni d’obligation…..mais nous sommes à Amsterdam…..nous n’allons quand même pas rester dans notre chambre à dormir!......
En furetant sur internet voilà qu’on découvre une excursion nous amenant voir de plus près la campagne hollandaise: Zaanse Schans, un petit village où on opère encore un moulin à scie à calotte tournante, fonctionnant au vent…..Volendam, un village de pêcheurs avec petit musée d’histoire et une fabrique de fromage artisanal et Marken, avec une fabrique de sabots de bois. Exactement ce qu’on cherchait!.....
On peut même dormir tard, notre excursion ne part qu’à midi!......À peine 25 minutes de route et nous voici à Zaanse Schans. Le village est vraiment typique et les petites maisons sont conservées comme elles l’étaient à l’époque. Un vrai bijou!.....Il fait un temps superbe mais le vent est au rendez-vous. Pour nous c’est un peu frisquet mais pour l’opérateur du moulin, c’est un cadeau du ciel!.....Nous écoutons ses explications très intéressantes sur le fonctionnement de la scierie. Les troncs flottant sur l’eau sont amenés au moulin où un treuil les fait monter sur le chariot porteur pour les placer sous le châssis porte-lames. Chaque mouvement ascendant et descendant des lames permet de scier approximativement 1mm de bois. Lorsque les conditions sont favorables il est possible de scier une vingtaine de troncs par jour…...évidemment aujourd’hui avec la technologie moderne on est loin de cette faible production!....
Visite terminée on reprend la route pour le village de pêcheurs de Volendam. Premier arrêt, le musée. Ici on trouve une exposition de costumes de la région, ainsi que des scènes de la vie d’époque. Cette région du nord des Pays-Bas était une région très isolée vivant presqu’exclusivement des fruits de la pêche. Vers 1870, Volendam commence à attirer l’attention des artistes qui élisent domicile dans le petit hôtel de la place. Avec ses maisons authentiques, son port de pêche et ses costumes traditionnels, le village devient rapidement une destination de plus en plus populaire. Jusqu’à 1950, le costume traditionnel était porté par tous les villageois mais depuis, le modernisme est de rigueur et on ne porte plus le costume traditionnel sur la rue. Cependant, le village honore encore sa tradition séculaire de chants et de danses et reste le symbole vivant de la Hollande. Particularité de l’exposition, une salle entière est consacrée aux œuvres d’un artiste de Volendam qui collectionnait les bagues de cigares. 11 millions de bagues de cigares ont servis à confectionner des mosaïques et des pièces de décoration. Cette exposition constitue une des attractions les plus fascinantes du musée.
En quittant le musée on poursuit notre visite à travers les ruelles, je dirais même, les trottoirs, zigzaguant entre les maisons fleuries pour arriver à la fabrique de fromage. On nous y accueille pour nous donner des explications sur la fabrication du fameux fromage hollandais: le Gouda. Suit ensuite un passage obligé par la boutique mais malheureusement, nous n’avons plus d’espace dans nos valises pour rapporter du fromage…...d’ailleurs, au Québec nous en fabriquons d’excellents!.....
Arrêt au restaurant familial de la place. Nous y goûtons un « fish and chips » extraordinaire. Je n’ai jamais mangé un poisson aussi délicat avec un enrobage aussi léger!.....Trois hourras pour la cuisine de Volendam!.....
Pour nous rendre à la dernière ville prévue à l’itinéraire nous prenons un bateau. Marken était une île isolée du nord jusqu’à il n’y a pas si longtemps. Maintenant, une route construite sur une étroite bande de sable relie l’île à la terre ferme. Ici aussi c’est un village de pêcheurs mais avec une particularité…...on y trouve une saboterie. Un authentique sabotier local nous montre comment aujourd’hui on fabrique des sabots. Le principe est le même que celui utilisé pour tailler des clés…..deux machines travaillent à l’unisson, une est le modèle et l’autre en fait une copie. En moins d’une minute un morceau de bois rustre devient un sabot hollandais. Il ne reste qu’à utiliser une seconde machine pour évider l’intérieur et le tour est joué! Le bois utilisé est conservé dans l’eau pour faciliter le travail et le sabot terminé doit être séché avant d’être poli et laqué. Le sabotier nous explique que ce genre de chaussures était essentiel pour se déplacer sur un terrain toujours trempé comme celui de la Hollande. Nous connaissons maintenant l’origine et le pourquoi de ces chaussures très particulières…….
Notre excursion se termine ainsi et vingt minutes plus tard nous sommes de retour à l’hôtel avec la tâche difficile de boucler nos valises. Nous partons très tôt demain matin pour le Québec avec des milliers d’images fabuleuses en tête et des souvenirs impérissables!......
Je vous donne rendez-vous en juillet prochain pour une croisière sur le Danube et trois jours de découvertes dans la magnifique ville de Prague en République tchèque….
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