L'Amérique du Sud et l'Antarctique

 

L'Amérique du Sud nous appelle......

Publié le par Francine Lemay

Nous sommes aussi excités que des enfants.....Nous partons pour un voyage de 90 jours, pas pour un tour du monde cette fois-ci, mais pour le tour de l'Amérique du Sud......et l'Antarctique.....

Nous sommes aussi emballés qu'à notre première croisière même si c'est la douzième en 26 mois.......Notre capacité à demeurer émerveillés me fascine!......nous sommes encore des enfants dans l'âme même si nous en avons passé l'âge.

Nous avons dû faire des miracles pour limiter le contenu de notre valise. Imaginez tout ce dont nous allons avoir besoin: nous allons naviguer aux environs de l'équateur pour la moitié du voyage mais nous allons aussi descendre aussi loin que l'archipel de Palmer en plein Antarctique.....tuque, foulard, gants et manteau d'hiver seront nécessaires!...ce qui prend un peu plus d'espace que robes soleil et maillots de bain! Nous avons quand même réussi à tout intégrer dans une grosse valise! Le linge d'hiver restera sous le lit pour le début du voyage et on y relèguera les maillots de bain pendant notre visite chez les pingouins!.....

Notre premier contact avec le Prinsendam nous remplit d'étonnement. Tout y est miniaturisé!....minuscule cabine..... c'est vrai, mais très confortable avec toutes les nécessités à notre portée.....nous avons même convaincu notre responsable de cabine de déplacer les deux lits jumeaux placés originellement à angle droit, afin de procurer une illusion d'espace au centre de la cabine, en position parallèle....et nous voilà avec un grand lit double! ... pas beaucoup d'espace tout autour faut dire..mais c'est quand même praticable......les points de rencontre au niveau des bars ont une superficie réduite mais suffisante pour un nombre de passagers diminué de moitié!......Le seul endroit où on n'a pas lésiné, c'est la superficie du restaurant......la salle à manger conventionnelle ainsi que le restaurant-buffet ont suffisamment de sièges pour que tous les passagers puissent manger en même temps, à la même heure si bon leur semble.....la piscine est minuscule mais vu l'âge moyen des passagers ( je dirais 80 ans en moyenne!...) il n'y a jamais foule!.......on a l'impression d'habiter une maison de poupées!.....

Notre périple débute par une série de deux jours en mer. Exactement ce dont on a besoin pour se familiariser avec les lieux!......restaurant?....11e pont à l'arrière pour le buffet et au 7e pour la salle à manger.....cours de taï-chi?    7e pont à l'arrière.....lieu des conférences sur l'Amérique latine?   8e pont à l'avant, informations sur le contenu des excursions offertes? Salle de spectacle 8e en avant......tournoi de ping-pong? à côté de la piscine à bâbord.....et la piscine? au centre du navire sur le 11e pont et la 2e complètement à l'arrière du navire au 11e pont aussi.......une fois bien situés nous n'avons plus qu'à faire nos choix d'activités. Nous allons socialiser un peu plus sur cette croisière. 

Nous avons rejoint il y a quelques semaines un groupe sur internet qu'on appelle Cruise Critics. C'est un outil permettant aux passagers de faire connaissance les uns avec les autres avant de monter à bord. Au moyen de messages échangés sur internet nous avons réservé une excursion aux chutes de Iguazu en Argentine par l'entremise d'un couple qui a fait déjà plusieurs croisières et qui s'y connaît en excursions. Nous aurons la chance d'avoir une expédition faite sur mesure, pour seulement 5 personnes et à moins de la moitié du prix exigé par Holland America. La même chose pour une visite des Tortuegos Canals au Costa Rica......Quelle chance nous avons eu de connaître ce groupe avant de partir!......Nous avons même eu droit à une rencontre de bienvenue ce matin, afin de faire plus ample connaissance les uns avec les autres....génial!!......

Cet après-midi nous allons assister à une conférence sur la construction du Canal de Panama. Vous pensiez qu'on ne faisait que la farniente à bord du Prinsendam?......détrompez-vous!....on s'y instruit aussi......saviez-vous qu'il y a eu plus de 28,000 pertes de vie humaine lors de sa construction.....à cause des conditions de vie extrêmement difficiles dans la jungle de Panama mais surtout à cause de la fièvre jaune et de la malaria. Nous serons en mesure de beaucoup mieux apprécier le travail de titans accompli par ces pionniers du début du XXe siècle.

Demain nous serons à Isla de Providencia, une petite île paradisiaque, selon ce qu'on nous a dit et qui appartient à la Colombie même si elle est située au large du Nicaragua. Les taxis sont de petits camions et les passagers doivent monter dans la boîte arrière pour se déplacer!.....ça promet!..........

Isla de Providencia (Colombie)

Publié le par Francine Lemay

Quelle belle surprise ce matin!......on nous avait prédit un ciel orageux pour notre première escale.....pas du tout! Le ciel est d'un bleu éclatant et les seuls nuages à l'horizon ne sont que de petites boules de ouate tout à fait inoffensives!



Dès 8:00 nous sommes ancrés au large d'une petite île montagneuse et verdoyante. Providencia en est la capitale. C'est un bien grand mot pour décrire ce petit village!......Une rue principale qui se prolonge ensuite en route principale pour faire tout le tour de l'île sur une longueur de 7 kms au total. Dans sa partie la plus large, elle mesure 4 kms. Parlons plutôt d'un village!......L'endroit nous fait penser à notre découverte de l'île de la Barbade il y a cinquante ans. Petites maisons colorées, routes étroites et sinueuses, installations touristiques rudimentaires. Très peu d'automobiles mais beaucoup de motos et scooters roulent rapidement sur le côté droit de la route contrairement à la Barbade où on roule sur la gauche comme en Angleterre!.....


Notre intention était de louer une "mule", c'est-à-dire un genre de voiturette de golf ressemblant à un petit jeep de l'armée. On nous avait informé que c'était la façon idéale de visiter cette île minuscule en toute liberté!.....mais de mules il n'en reste plus.....déjà toutes louées même si nous sommes arrivés avec le groupe des premiers passagers à descendre à terre. Nous devrons donc prendre un taxi si on veut visiter l'île un tant soit peu!.....les taxis ici sont des camions avec des bancs le long des côtés de la boîte arrière pour les clients......on décide de commencer par une visite à pied du village, histoire de se familiariser avec les environs. À peine engagés sur la route principale, nous sommes abordés par un chauffeur propriétaire d'une auto d'un certain âge, un peu délabrée, nous offrant une visite de son île. Marcel négocie le coût de la course....de $75 au départ il obtient finalement un tarif de $40 pour un tour complet de l'endroit. Nous voilà en route pour l'aventure!.....



Notre guide nous indique d'abord les endroits les plus importants du village.....l'épicerie générale, le magasin de matériaux de construction, l'église catholique, la base militaire avec un commentaire éloquent sur le peu de travail qu'exige leur emploi. Selon notre guide il n'y a pas de criminalité, ni de conflits chez lui.....les soldats se la coulent douce!.....on a beau être en Colombie, rien ne ressemble à Bogotá ou Medellin en fait de trafic ou de criminalité.

La partie sud-ouest de l'île est la plus touristique. On y trouve plusieurs complexes hôtelier, regroupés en  petites maisonnettes de différentes couleurs au style typiquement créole. Ce qui me frappe surtout, c'est la rareté des plages paradisiaques.......Une toute petite, réservée pour un complexe hôtelier d'un côté de l'île, et de l'autre, une plus longue où on y dispute des courses de bateaux durant les fins de semaine.....je tiens l'information de notre chauffeur qui sera de la course demain. Selon ses dires ses chances de gagner sont très bonnes!.....ou bien il est vantard...ou bien il a un excellent bateau en meilleure condition que sa voiture!.....


Nous terminons notre tour de l'île après avoir vu la caserne des pompiers ainsi que leur hôpital général.....je me permets de vous dire que je ne souhaite à personne de subir un incendie ici ou bien d'être très malade!.......je n'ai rien vu de très rassurant!

Pendant qu'on attend la navette pour retourner au bateau, on a la chance d'avoir un peu de service internet.....assez puissant pour télécharger nos messages mais pas assez pour envoyer les réponses!......bienvenue en Amérique latine!.......

Demain nous serons à Puerto Limon.....espérons que le service sera meilleur!......

Puerto Limon, Costa Rica

Il règne un peu de confusion ce matin à bord. Du bateau on nous a informé qu'on ne ferait pas de changement d'heure et de garder nos montres à l'heure du navire malgré qu'à terre il y aurait une heure de moins au cadran. Notre excursion signalait un départ à 8:30 du quai.....heure de Costa Rica ou bien heure du navire?......excellente question mais personne à bord pour y répondre.....on décide de faire un compromis, on se présente au quai à 9:00 heure, heure du bateau et 8:00 heure de Puerto Limon. Surprise!!! Le responsable du tour organisé est déjà sur place et tout le groupe nous attend. On a même envoyé quelqu'un à notre recherche sur le navire. Aucun reproche par contre, les instructions n'étaient pas suffisamment précises selon eux. Une fois la dame envoyée à notre recherche revenue bredouille, nous sommes au grand complet et prêts à partir à l'aventure sur le Canal des Tortues ( traduction personnelle ).



Fabiana, notre guide ce matin, une brésilienne d'origine, vivant maintenant au Costa Rica, victime de Cupidon nous a-t-elle raconté, est très volubile. Elle décrit gracieusement tous les points d'intérêt sur notre route vers l'entrée du Canal. Son enthousiasme est communicatif et nous compatissons à sa tristesse lorsqu'elle nous raconte que leur gros édifice municipal, très ancien et construit tout de bois, joyau de la ville pour son contenu historique, a été détruit par le feu dernièrement.

La côte atlantique du Costa Rica est un paradis de pêche tandis que la côte du Pacifique accueille les touristes cossus à la recherche de belles plages et de centres de villégiature modernes. Le port commercial de Limon est très achalandé. Il subit présentement des rénovations afin de l'agrandir et de libérer de l'espace au profit des navires de croisière qui le fréquentent de plus en plus. L'exportation des bananes et le tourisme sont maintenant à la base de l'économie du pays.




Arrivés à destination, on nous fait monter à bord d'une barque couverte pour protéger des rayons du soleil. Le capitaine, Felipe, nous souhaite la bienvenue dans son royaume. Commence alors une intéressante visite de la jungle costaricaine. Nous avons vu de près des "paresseux", un bébé crocodile, des aigrettes et grands hérons à profusion, un héron de nuit (night heron en anglais) des chauve-souris, des singes hurleurs et un gros crocodile à fleur d'eau qu'on aurait pu confondre facilement avec un billot flottant si Felipe ne nous avait pas aider à le reconnaître.




Nous avons fait ensuite un bref arrêt dans une plantation de bananes. Fabiana nous a alors fait tout un exposé sur la croissance de cette plante immense, à partir de la fleur dont on force l'ouverture afin d'exposer les minuscules rames de bananes qui au bout de neuf mois produiront d'énormes régimes de bananes. Ces lourd régimes sont alors acheminés manuellement jusqu'au centre de tri afin de classer pour l'exportation uniquement les plus beaux spécimens. Le reste est écoulé localement.


Un autre arrêt dans un verger familial. La famille au grand complet vit sur la ferme de la culture des fruits et du poisson pêché dans le Canal à proximité. Ils sont auto-suffisants et ont peu de contacts avec la grande ville. Ils nous offrent gratuitement un échantillon de leur production: papaye, ananas, banane, canne à sucre, mangue.....un vrai délice! Ces gens sont tellement généreux......même notre chauffeur Manfred, qui galamment fait un arrêt sur le bord de la route pour cueillir quelques fleurs exotiques pour chacune de ses passagères!.....les costaricains sont vraiment attachants......




Dernier arrêt en ville au marché central afin de permettre à tous l'achat de souvenirs. Nous en profitons pour faire un arrêt à un café Internet afin de mettre à jour nos messages et envoyer mes blogs pendant que le service est accessible.

De retour au navire, nous avalons une petite collation car il est plus de deux heures, histoire de nous faire patienter jusqu'au souper! Le spectacle de ce soir met en vedette un chanteur britannique dont le répertoire s'adresse aux gens de notre âge.....il réussit fort bien à plaire à son auditoire grâce à son habileté à jouer du ukulélé, hérité paraît -il de son grand-père !......

Journée bien remplie......demain nous serons prêts à traverser le Canal de Panama.......

Le Canal de Panama


Publié le 
par Francine Lemay


C'est notre deuxième traversée du Canal. L'ingéniosité du système nous a encore épatés ......mais l'effervescence de la nouveauté étant disparue j'ai eu envie d'aller plus loin et d'en apprendre un peu plus sur la construction de cette merveille du monde. Je me suis donc rendue à la bibliothèque du navire et j'y ai déniché un énorme bouquin relatant tous les dessous plus ou moins glorieux de ce projet. 

Il faut commencer par expliquer pourquoi un passage entre l'Atlantique et le Pacifique était aussi important.....

Nous sommes vers la fin des années 1800, avec la ruée vers l'or débutant en Californie pour se rendre jusqu'en Alaska. La convoitise du genre humain n'a pas besoin de preuves....de tous les temps l'homme a toujours été attiré par ce riche minerai prometteur d'une vie meilleure. En ces temps-là, Il n'y avait que 2 voies d'accès (pour les gens intéressés à profiter de ce boum minier) de l'est vers la côte ouest: traverser péniblement par voie terrestre tout le continent sur des routes peu fiables et même dangereuses......ou bien emprunter la voie maritime et descendre jusqu'au Cap Horn avant de remonter tout le long de l'Amérique du Sud jusque sur la côte ouest des USA.....Périple tout aussi dangereux et immensément long. Une voie d'accès dans la partie la plus étroite de l'Amérique latine semblait être la solution idéale.

Les Français, et leur brillant ingénieur, Ferdinand de Lesseps, furent les premiers à vouloir s'investir dans ce projet. M. de Lesseps, devenu célèbre grâce à son succès dans la construction du Canal de Suez, était bien placé pour susciter l'intérêt des investisseurs dans ce nouveau projet. 




De leur côté les Américains, s'investiront financièrement dans la construction d'une voie ferrée. Tous ces travaux devinrent un cauchemar pour les deux pays à cause d'impondérables comme la présence de moustiques propageant la malaria et la fièvre jaune, de la nature du sol argileux impossible à solidifier et du climat tropical provoquant inondations et glissements de terrains chaque année au moment de la saison des pluies.

Pendant près de dix ans, les Français s'acharnèrent à réaliser le rêve impossible de Ferdinand de Lesseps, malgré la perte chaque mois de plus de 20% de leurs travailleurs, victimes de la fièvre jaune, aussitôt remplacés pour être de nouveau décimés....subissant échecs par dessus échecs dans leurs travaux d'excavation inlassablement détruits par les inondations......ils ont dû déclarer forfait en 1899 provoquant un des plus gros scandales de corruption ayant touché la France.....malgré l'évidence de l'impossibilité de mener à terme le projet, les responsables ont continué à maintenir l'illusion chez les investisseurs qu'ils pouvaient s'enrichir et ont détourné à leur profit des sommes considérables provenant des économies du petit peuple qui s'est retrouvé dépouillé de toutes ses économies.



Avec l'arrivée de Théodore Roosevelt en 1901 comme président des Etats-Unis, le projet revint en force. On discuta pendant un certain temps de l'endroit où on devrait situer le nouveau Canal......Nicaragua ou Panama......Les Français vendant à rabais le matériel laissé derrière eux après leur cuisante banqueroute au Panama, les Américains décidèrent de continuer leur œuvre inachevée. 

J'aurais eu besoin de toute la semaine pour finaliser la lecture des aventures des Américains dans ce projet.....Le temps manquant, je me suis limitée à la conclusion de l'auteur et je me réserve du temps l'été prochain pour terminer la lecture de ce livre si intéressant! The Path Between the Seas de l'auteur David Mc Cullough.



Les Américains aussi mirent plus de dix ans pour achever cet immense projet. Beaucoup de vies humaines furent sacrifiées, beaucoup d'intrigues élaborées afin d'enrichir les privilégiés...... pour finalement terminer le tout en 1914 .....le plus grand projet du début du siècle s'est complété au moment même où la première guerre mondiale éclatait. Quelle œuvre grandiose a été accomplie! Encore aujourd'hui on utilise cette route pour couper au plus court l'accès aux deux océans à d'innombrables navires marchands qui nous approvisionnent à l'année longue et à de plus en plus nombreux navires de croisière, au grand plaisir des voyageurs invétérés. 

Malgré tout l'intérêt que le livre m'a procuré je suis restée avec un sentiment de tristesse à la fin de cette lecture......la race humaine n'apprend pas toujours de ses erreurs........mais j'ose espérer qu'un jour ce sera possible!......et vous, qu'en pensez-vous?.....

Sur ces réflexions, je vous donne rendez-vous demain à Manta, port de mer sur la côte de l'Equateur..

Manta, Équateur

Publié le par Francine Lemay

L'Equateur, le pays, est situé sur la Latitude 0, c'est--dire au beau milieu de la planète Terre, sur la ligne de l'équateur, c'est de là que provient son appellation.......Fait amusant, au moment de l'équinoxe, à midi pile, aucune ombre n'est visible pendant quelques secondes à cause de la position directe sous le soleil.....quelques secondes seulement!

Nous avons pris une excursion offerte par le navire afin de visiter un parc national nommé: Machalilla National Park. Notre guide a débuté sa présentation en nous remerciant de venir visiter son pays. Le tourisme en Equateur souffre beaucoup des conséquences du grand tremblement de terre qui s'est produit en avril 2016. Beaucoup de dommages sont encore visibles mais les résidents ont travaillé très fort pour remettre en état leurs routes, leurs édifices et redorer leur image aux yeux des visiteurs. Malheureusement, le tourisme est à la baisse drastiquement et l'économie équatorienne en souffre beaucoup. 




Notre randonnée de près de deux heures sur une route tortueuse, au milieu d'une végétation rendue aride à la fin de la saison sèche le long de la côte déserte. Notre guide nous a donné une explication sur le manque d'intérêt du public en général à venir visiter l'endroit. À part quelques villages de pêcheurs isolés il n'y a pas de raisons majeures de venir explorer l'endroit. Par contre, durant la saison des pluies qui commence en janvier et se prolonge jusqu'en juin, la végétation recommence à vivre et le paysage est tout à fait différent. Une nature luxuriante abritant une multitude d'oiseaux magnifiques inconnus ailleurs offre une image du pays tout à fait nouvelle......Nous avons crû notre guide sur parole mais n'avons pu en être témoin parce que trop tôt en saison.....



Le parc de Machalilla est un espace protégé et il abrite un groupe de Mantas, de la communauté Agua Blanca. Leurs ancêtres vivaient là avant même la venue des Incas. Quelques 40 familles, descendants directs des aborigènes originaux y vivent dans l'auto-suffisance selon les coutumes de leurs ancêtres. Ils offrent un musée contenant plusieurs artéfacts provenant de fouilles effectuées sur leurs terrains. Des membres de ces familles opèrent la gestion de ce musée et en offrent les explications après avoir fait des études universitaires sur leurs origines. Les fouilles continuent encore aujourd'hui et le village offre le gîte aux archéologues amateurs intéressés à y participer. Les conditions sont primitives, on ne connaît pas ici le luxe des grands centres touristiques mais pour les inconditionnels de découvertes archéologiques c'est l'endroit rêvé!.....




Après cette visite intéressante nous avons eu la chance d'être accueilli dans le seul "resort" de l'endroit pour le lunch, Manta Raya Lodge, tout près de Puerto López. Cet endroit est fréquenté par les touristes intéressés à faire une excursion d'un jour aux " fausses Îles Galapagos". Les îles Galapagos appartiennent à l'Equateur. Elles sont leur joyau touristique. Il faut payer une fortune pour accéder à ces Îles situées à près de mille kms de la côte et le nombre de visiteurs admis est très limité. Beaucoup d'espèces en voie d'extinction y sont protégées et pour certaines, introuvables nulle part ailleurs. Quelques Îles au large de Puerto López, port de mer situé à 12 kms au sud du parc de Machalilla, ont aussi, comme les Galapagos une faune particulière, elles sont plus facilement accessibles et sont beaucoup moins coûteuses à atteindre. Ce sont ces Îles qu'on appelle les fausses Galapagos. On y offre des excursions quotidiennes à partir de Puerto López, c'est la raison d'exister de ce resort dans un coin aussi éloigné.....

Après un repas copieux nous avons du faire en sens inverse les deux heures de route pour revenir à notre point de départ. Nous n'avons même pas pu sommeiller un peu.... la route en lacets nous brassait d'un côté et de l'autre, impossible de rester en place!......




De retour au navire vers 17:00, nous avons réussi à prendre le dernier bus pour retourner en ville afin de profiter de l'Internet. Installés sur un banc de parc, nous avons essayé de nous brancher sur internet avec nos téléphones....peine perdue!....nos messages se sont téléchargés mais impossible de téléphoner!.....Heureusement pour moi, mon IPad connecté enfin, j'ai réussi avec Skype à passer mon coup de fil!......la technologie a de ses règles parfois!.....

Nous avons pris le dernier bus ramenant tous les passagers du Prinsendam à bord et nous sommes montés au restaurant-buffet du Lido pour un léger souper, notre lunch ayant été très copieux, notre appétit était faible ce soir!......Peu intéressés par le spectacle de danse offert ce soir, nous avons regagné notre cabine pour une bonne nuit de sommeil, bien méritée!.....

Lima, capitale du Pérou

Publié le par Francine Lemay

Par où commencer?.....nos trois jours à Lima nous ont amenés à vivre tellement d'expériences différentes que je ne sais pas par quoi débuter!.....je vous les transmets comme elles me viennent....je ferai du classement plus tard!

D'abord vous dire que Lima est une immense ville avec plus de 11 millions d'habitants. Une ville dans la brume la plupart du temps, à cause des courants d'eau froide ( le Humboldt en particulier) remontant le Pacifique depuis l'Antarctique. Ces eaux froides contrastent avec la chaleur de l'air ambiant et provoquent la formation de brume sur une large distance tout au long de la côte. C'est ce qui nous a frappés le plus à notre arrivée......on ne voyait pas ou très peu tout autour de nous. 

On nous avait aussi mis en garde contre les pick pockets dans la ville,.... grande foule partout, attention à vos effets personnels, ne vous promenez pas seuls dans les rues, restez en groupe, ne prenez que des taxis recommandés...etc.... Oui, il y a foule partout, surtout le soir en ville, mais jamais nous n'avons été effrayés....les gens sont super gentils avec les touristes, Nous nous sommes baladés dans les rues de Miraflores, une banlieue cossue sans aucun problème. 




La topographie de l'endroit est exceptionnelle. Ça ressemble un peu au boulevard Champlain dans la ville de Québec, celui qui longe le fleuve aux pieds des falaises. À Lima, les falaises sont deux fois plus hautes et s'allongent sur plusieurs kms de long. Pour éviter les éboulements de terrain, la ville a recouvert toutes les pentes d'immenses filets de protection. Ça donne un effet de paysage lunaire désertique. À certains endroits la nature a repris ses droits et une jeune verdure a commencé à pousser. J'imagine que le paysage sera bien différent dans quelques années...À moins qu'un séisme de grande magnitude, très courant dans cette région du monde, ne vienne tout changer!.....Pour le moment, on a installé à même la falaise des  boutiques et restaurants dans une partie de la ville moderne, un quartier très prisé par les touristes...le Miraflores. C'est à voir!.....l'ingéniosité de ces génies du sol a de quoi épater!



Et le trafic.....aussi hallucinant que Djakarta mais comme les rues sont plus étroites on a l'impression que le trafic est double!....et leur façon de conduire......à vous donner des chaleurs!.....le chauffeur de taxi qu'on a sollicité nous en a fait voir de toutes les couleurs!....on est étonné qu'il n'y ait pas plus d'accidents!....on n'en a vu aucun durant les trois jours.....mais on en a évité plusieurs de justesse!.....Il n'y a pas de métro à Lima mais plutôt un service d'autobus dans une voie réservée.....tout aussi efficace!.....et une multitude de petites "vans" qui  se remplissent et se vident à chaque intersection. Le coût du passage est minime mais à la façon dont leurs chauffeurs circulent, selon notre guide, vous avez besoin d'une thérapie quand vous en sortez vivant!....Elle exagérait juste un petit peu......



Et les péruviens sont très religieux.....Lors de notre visite guidée du centre-ville, on nous a proposé la basilique-cathédrale de Lima, un véritable musée d'art religieux avec ses 14 chapelles-niches fermées de belles grilles ou de balustrades de bois, le monastère de San Francisco de couleur citron, avec ses catacombes comme à Paris, le couvent de Santo Domingo et l'église de San Pedro.....On nous a aussi fait voir le Palacio de Gobierno, le palais du gouvernement avec le changement de la garde tout comme à la Citadelle à Québec! C'est à la Plaza de Armas qu'on retrouve de très beaux exemples d'architecture de style colonial comme l'hôtel de ville entre autres. L'influence européenne des années 1920 est présente partout.
Pour terminer notre visite, notre guide nous a fait découvrir le quartier de Barranco, une banlieue de Lima, refuge des artistes et des bohémiens. La vie nocturne y est réputée et l'endroit est fréquenté par une population plus jeune.



Nous n'avons pas voulu manquer l'attraction de nuit la plus populaire à Lima:  les Fontaines Magiques. Le circuit comprend 13 fontaines toutes aussi impressionnantes les unes que les autres, et qui combinent mouvement, lumières, sons et images. Le spectacle se termine par la projection sur un mur d'eau, d'images racontant l'histoire du Pérou au rythme de la musique traditionnelle de la flute des Andes.....Vraiment remarquable!.....



Le peuple péruvien nous a charmé. Nous allons en garder un très bon souvenir de voyage mais nous n'envions pas leur vie loin d'être facile, dans une ville surpeuplée, avec une contrainte de circulation invivable et une pauvreté évidente dans la majorité de ses quartiers. Nous leur souhaitons une économie florissante capable de leur procurer un style de vie plus facile!

Nous serons de retour chez eux très bientôt, nous l'espérons, afin de voir la cité des Incas, le Machu Picchu légendaire qu'on viendra visiter plus longuement.....en attendant, nous reprenons notre voyage.......... vers le Chili!.......

Arica, Chili

Publié le par Francine Lemay

Impossible de sortir du lit ce matin......hier soir à la salle à manger, j'ai eu le malheur de commander un cappuccino....décaféiné évidemment....Leur machine étant en panne, notre gentil serveur est allé jusqu'au restaurant huppé, The Pinnacle, à l'autre bout du navire pour me rapporter ce fameux café!........Je pense que durant l'expédition on a perdu la notion de DÉCAFÉINÉ....ce qui fait qu'à 2:00 cette nuit je jouais encore aux cartes sur ma tablette!.....

Ce matin, Marcel a pris sa douche, s'est rasé toutes lumières allumées sans réussir à me réveiller.....il est même allé prendre sa marche matinale sur le pont!....Au retour, pensant que j'étais morte dans mon sommeil, il s'est décidé à me réveiller!....Il était près de 9:00 du matin!....j'aurais dormi jusqu'à midi je pense......




Douche en vitesse....nous sommes au Chili et je ne veux rien manquer!......Les autorités portuaires nous offrent une navette pour sortir de la zone dangereuse de chargement et déchargement où nous sommes amarrés. Dix minutes plus tard nous sommes en ville!.....Bien grand mot!....Arica est la première cité chilienne à la frontière du Pérou et du Chili. Jusqu'à la fin du 19e siècle, elle appartenait au Pérou. Une bataille célèbre eut lieu au sommet du mont Morro, une colline abrupte en plein centre de la ville, bataille que les Chiliens remportèrent.

Comme nous n'avons pris aucun tour à l'avance, nous négocions avec les gens de la place ce que nous voulons voir et faire. Nous voulons monter sur le Morro pour y admirer la vue imprenable, selon les dires des locaux, et voir les géoglyphes encore visibles sur les flancs des collines avoisinantes. Un géoglyphe est une figure dessinée à l'aide de roches sur un terrain exposé à la vue des gens. Une jeune fille de la place, parlant très bien anglais, accompagnée de son chauffeur, qui lui ne parle qu'espagnol, nous offre exactement ce que l'on recherche. Un autre couple s'ajoute au groupe et on nous offre en prime une visite guidée de la ville.....

Premier arrêt....les hauteurs du Morro!.....à condition que la voiture veuille bien grimper aussi haut!....l'air climatisé ne veut pas fonctionner...espérons que le moteur lui, ne sera pas récalcitrant!....Tout en haut, une immense statue du Christ, comme à Rio nous accueille. La guide nous fait remarquer qu'à Rio, on l'appelle le Christ Rédempteur. Ici c'est le Christ de la Paix pour souligner l'entente qui règne maintenant entre les nations péruviennes et chiliennes. La vue est en effet spectaculaire!...on y voit.....le port achalandé où trône notre Prinsendam, le seul navire de croisière dans le port aujourd'hui, la petite ville aux maisons colorées disposées en étages tout en bas et les plages magnifiques qui bordent la côte.....joli paysage en effet!....




Moins joli lorsqu'on redescend et qu'on passe à travers des bidons villes misérables...Beaucoup d'immigrants provenant de la Bolivie et d'Haiti fuyant le climat social inquiétant se retrouvent ici à Arica afin de répondre à la demande de travailleurs pour la récolte dans les plantations avoisinantes. Le travail est dur physiquement mais ils y vivent dans un climat de paix inconnu chez eux. Le gouvernement chilien travaille à leur procurer des conditions de vie plus faciles....mais c'est un travail de longue haleine!.....

Arrêt suivant: les géoglyphes....Bien visibles sur les pentes arides entourant la ville d'Arica. Des lamas très reconnaissables décorent le sol désertique. Les autorités essaient de protéger ces territoires sacrés mais les touristes sans scrupules se baladent dans ces dunes du désert sans aucun respect pour les traces laissées par les ancêtres des Incas. Une traversée du désert dans le style de la course de Dakar en Afrique, prend de plus en plus de place et inquiète les conservateurs de l'environnement. Pas toujours facile de conjuguer moderne et ancien sans heurts!.....




Nous revenons à notre point de départ. Un arrêt à la gare ferroviaire abandonnée depuis longtemps mais qui grâce à regain d'intérêt touristique, sera rénovée et on remettra en marche le petit train qui reliait Arica et La Paz en Bolivie. C'était la voie ferrée la plus élevée de tout le continent. Elle le sera encore très bientôt!.....La cathédrale de San Marcos de style gothique avec sa porte préfabriquée par la compagnie de Gustave Eiffel en France attire notre attention.....une marche le long de jolies petites rues bordées de cafés et de boutiques termine notre visite.




Après avoir déniché un café internet, nous nous installons devant une bonne bière locale et mettons à jour nos courriels. L'Internet n'est pas suffisamment puissant et je dois me contenter d'envoyer uniquement le texte sans photo de mon blog en espérant pouvoir faire une mise à jour à la prochaine escale.

Surprise très agréable......au moment de quitter le port, plusieurs groupes de danseurs folkloriques accompagnés d'un orchestre nous offrent un spectacle d'adieu très coloré!.....nous en conserverons de belles images de la chaleur de l'hospitalité des chiliens de la ville d'Arica........

Coquimbo, Chili

Publié le par Francine Lemay

 Amarrés au quai une heure plus tôt que prévu, grâce à la complicité du commandant qui nous avait promis hier de faire diligence pour nous procurer du temps supplémentaire durant notre escale d'aujourd'hui, nous sommes parmi les premiers passagers à quitter le navire.

Grand luxe....le petit terminal possède un service wi-fi gratuit.......une denrée rare en Amérique du Sud!...comme nous sommes relativement tôt, nous décidons de visiter la ville et de vérifier nos messages seulement à la fin de notre visite.

Faute d'indications précises sur le choix d'itinéraire à suivre nous prenons au hasard la rue qui longe le bord de mer. ERREUR......Nous voici engagés dans l'avenue des vendeurs de poissons!....belles prises je vous l'accorde, mais on se serait passé des odeurs!.....Impossible de traverser le grand boulevard pour s'enfuir!.....il n'y a pas de trottoir de l'autre côté.....nous sommes coincés et obligés de poursuivre notre route jusqu'au bout de l'avenue!.....Je n'aurai pas de difficultés à vous convaincre que Coquimbo est un port de mer spécialisé dans la vente du poisson!......



À travers des dédales de rues en réparation, nous finissons par nous retrouver sur la rue principale, grâce aux indications d'un bon samaritain qui poussait devant lui son chariot d'articles à vendre....vendeur ambulant j'imagine, qui se rendait dans le quartier le plus achalandé de la ville dans l'espoir d'écouler sa marchandise.....

Nous voilà au cœur de l'action......quelle action?....petites boutiques aux devantures misérables.....multitude de vendeurs de rue offrant pour la plupart des pacotilles.....un grand marché central où les artisans s'affairent à monter leurs étalages.....un dôme en décrépitude qui fut un jour un centre culturel.....une petite église tout de bois peint , seul édifice bien entretenu!.....et au beau milieu une grande "plaza" La Plaza de Armas......avec l'effigie de deux conquistadores qui ont du s'affronter jadis pour obtenir indépendance ou liberté......chaque rue transversale est en pente ou en escaliers.....La ville est bâtie en terrasses les unes au-dessus des autres......excellent exercice cardio-vasculaire....qu'on a laissé aux natifs de la place!.....




Un jeune étudiant fait de la sollicitation devant un petit café internet, histoire de convaincre quelques touristes de venir prendre une bouchée chez eux, en vantant leur excellent service. Il était très heureux de pratiquer son anglais et sa naïveté nous a touchés. Fin d'après-midi, devant une bière locale, on a pu utiliser Skype et même téléphoner!....Le jeune homme en était tout content!...



On nous a raconté que la ville ne s'est pas encore remise du tsunami dévastateur d'avril 2016.....ça expliquerait beaucoup de choses!...... Malgré la pauvreté évidente partout, les chiliens sont extrêmement courtois et toujours prêts à vous rendre service!....c'est le souvenir que nous voulons garder de Coquimbo!......

Valparaiso et Santiago

Publié le par Francine Lemay

Nous sommes amarrés au quai de Valparaiso, un port de mer extrêmement occupé, donnant accès à la capitale du Chili....Santiago. De par sa position géographique en plein milieu du pays, Valparaiso a été, avant l'inauguration  du Canal de Panama, le port d'arrêt indispensable pour tous les navires qui passaient par le Cap Horn. 

Aujourd'hui, il reste un port achalandé, le plus important sur la côte du Pacifique. Comme nous ne faisons qu'un seul arrêt ici, il nous a fallu choisir entre les deux villes, laquelle allions-nous visiter?......Notre choix s'est porté sur Santiago, la capitale.

Notre excursion a commencé dès 8:15 par un court trajet en navette pour sortir du port. Personne n'est autorisé à circuler entre les conteneurs empilés stratégiquement dans tous les espaces disponibles. Les débardeurs sont rois ici....il faut attendre qu'ils aient terminé leur déplacement pour circuler.....un vrai casse-tête!....

Une fois arrivés au terminal, il faut passer la sécurité avant de pouvoir monter à bord de l'autobus qui nous amènera à Santiago. Une heure et demie de route nous permet d'admirer la diversité du paysage. Dès la sortie de Valparaiso on se retrouve dans la région des vignobles. Des champs de vignes défilent à perte de vue. Pas surprenant d'apprendre que le Chili est maintenant reconnu pour ses vins de très haute qualité.

Notre guide nous a ensuite enseigné quelques notions de politique chilienne. Il était intarissable!...et bien intéressant.....Voici un résumé de ce qu'il voulait qu'on sache avant d'entreprendre notre visite de la capitale. Le Chili a été longtemps sous la domination des Espagnols. Lorsqu'ils ont obtenu leur émancipation, ils ont du apprendre à gérer et à décider par eux-mêmes ce qui leur convenait le mieux. Je vous épargne l'histoire ancienne et je commence mon récit avec la politique moderne. 

En 1965, Le Christian Democrat Party ( PDC)  gagne les élections, avec à sa tête son chef: Eduardo Frei. Ce gouvernement travaille à réformer les politiques en cours....privatisation partielle des mines de cuivre, première source de revenus, amélioration de l'éducation....réforme agraire importante.


En 1970 un nouveau Parti socialiste voit le jour: le Popular Unity, (UP),  à sa tête, Dr Salvator Allende. Il détrône Frei et effectue une transition vers le socialisme. Son amitié avec Fidel Castro est très mal perçue par les Américains. On est à la période de la guerre froide et le communisme n'est pas à la mode. Les changements proposés par le nouveau gouvernement sont bien pensés mais mis en place trop rapidement et provoque une montée de l'inflation jusqu'à 500%. Les USA s'ingèrent dans les affaires du Chili et ordonnent un boycott des exportations et offrent même un support aux groupes d'opposition au président chilien. Le 11 septembre 1973, un coup d'état de la junte militaire, dirigée par le général Pinochet ordonne à Allende de s'exiler. Allende refuse, et meurt dans la destruction de son palais qu'il ne veut pas quitter.

Pinochet entame alors un règne de terreur qui fit de lui le plus célèbre dictateur du Chili moderne. Son régime vint à bout de l'inflation mais son régime totalitaire lui fit perdre ses élections en décembre 1989. Il fut remplacé par Patricio Aylwin le candidat du nouveau parti appelé Concertación. Avec Aylwin, le Chili a retrouvé sa démocratie et on a senti chez les politiciens de tous les partis une bonne volonté à travailler ensemble à la reconstruction du pays. Fin du cours de politique!......Je vais laisser cela à des gens plus érudits....



Nous sommes arrivés à Santiago......c'est une très grande ville et la circulation y est infernale. Nous mettons près de 30 minutes pour atteindre le centre ville à pas de tortue.....cela nous donne une chance d'admirer la vieille gare centrale, les différents pavillons de l'université, la piste de course qu'aurait visité Théodore Roosevelt et on atteint enfin la place centrale où se trouve le Parlement. Un tour à pied de ce grand square nous amène à l'emplacement même où les soldats, sous les ordres de Pinochet, ont tiré sur le Palais présidentiel pour faire prisonnier Allende. Celui-ci ne voulant pas accepter d'être déporté, on mit le feu à l'édifice.

Un dernier arrêt sur le haut d'une colline qui ressemble beaucoup au Mont Royal, pour prendre des photos magnifiques de la ville plus bas avec en fond d'écran la Cordillère des Andes. Il fait une chaleur étouffante et nous sommes très heureux de remonter à l'air climatisé jusqu'au restaurant où nous attend un repas gastronomique. Nous sommes initiés au Pisco Sour, l'apéro très apprécié des chiliens!.....ils ont très bon goût je dois l'avouer!.....Évidemment nous avons aussi eu droit à un verre de leur fameux vin!......tout aussi exquis!.......

Avant de quitter le restaurant, quelques passagères nous suggèrent d'aller visiter les toilettes ........très spéciales selon elles!.....évidemment on a compris pourquoi!... les murs sont couverts de posters représentant de magnifiques mannequins masculins....et chez les hommes, des mannequins féminins.....je ne suis pas allée chez les hommes mais j'ai pu prendre ce cliché souvenir......



Le retour à Valparaiso nous a paru beaucoup plus court qu'à l'aller......allez savoir pourquoi!.....Comme le service internet était assez puissant, nous en avons profité pour donner des coups de fil et mettre à jour nos courriels. Il était plus de 19:00 lorsque nous sommes retournés à bord. Nous nous sommes contentés d'une soupe pour notre repas du soir, notre appétit avait été largement satisfait au moment du lunch!......

On nous offrait un film intéressant au grand théâtre en soirée mais notre journée avait été suffisamment remplie à notre goût.....nous avons décliné l'invitation et avons regagné très tôt nos quartiers.......


Île de Robinson Crusoë

Publié le par Francine Lemay

Nous avons mis le pied sur l'île de Robinson Crusoe!.....Vous vous rappelez sûrement du livre de notre enfance.....Les aventures de Robinson Crusoë....dans lequel on raconte comment notre héros a survécu à son isolation sur une île perdue au bout du monde.....je vous confirme qu'il a bel et bien existé et son île aussi!...mais......

Il s'appelait Alexander Selkirk, un marin anglais.....était second lieutenant sur le navire anglais CINQUE PORTS. Durant le voyage entrepris en 1704, il informa le capitaine à plusieurs reprises que le navire avait besoin de réparations majeures pour continuer le voyage. Devant le refus du capitaine de faire exécuter ces réparations il donna sa démission et fut abandonné à lui-même sur une petite île à près de mille kms de la côte du Chili. Il y vécut près de quatre années, et fut rescapé par un navire espagnol en 1709. Son histoire toucha l'imagination des gens mais ce n'est qu'un siècle plus tard que Daniel DeFoe, inspiré par les récits de Selkirk, écrivit son célèbre roman.....Robinson Crusoe. 

L'île reçut aussi des visiteurs moins civilisés.....ce fut un repaire de pirates durant le 17ème et 18ème siècle et une colonie pénitentiaire ensuite durant plusieurs années. Aujourd'hui l'île fait partie de l'archipel de Juan Fernández qui appartient au Chili. Sa seule ville est San Juan Bautista avec environ 800 habitants, qui vivent exclusivement de la pêche, principalement du homard.


 
En février 2010, un énorme tsunami a dévasté l'île, tuant environ une douzaine d'habitants et détruisant en presque totalité les infrastructures du village. La reconstruction va bon train aujourd'hui et il ne reste presque plus de trace de dévastation. L'UNESCO l'a déclaré.... réserve de la Biosphère avec 61 fois plus d'espèces de plantes indigènes que les Galapagos et 13 fois plus d'oiseaux rares.

C'est avec toutes ces notions en tête que nous sommes descendus à terre afin d'explorer à notre tour l'île célèbre de Robinson......Un tout petit village en fait, serti à l'intérieur d'une baie magnifique, au pied de montagnes immenses....Un oasis de paix pour ceux qui aiment la tranquillité!....Une place centrale accueille les touristes avec un kiosque d'information, quelques petits magasins de souvenirs et le bureau où acheter un droit d'entrée pour le parc national.....


À l'arrière de la place centrale, un sentier mène vers les cavernes ou petites caves qui servaient   de cachette aux pirates. Les passagers plus aventureux se sont rendus plus loin mais nous n'avons pas su s'il y en avait qui avait grimpé jusqu'à l'endroit le plus élevé où Robinson faisait le guet afin de voir apparaître le bateau qui viendrait le rescaper.........

Le tour de l'île terminé rapidement, nous sommes revenus sur nos pas pour reprendre la navette qui nous a ramené à bord. C'est vraiment une île au bout du monde et il faut y être né pour accepter d'y vivre douze mois par année......

 

Isla de Chiloé

Publié le par Francine Lemay

Contrairement à l'île de Robinson Crusoë, l'île de Chiloé est immense!......à trente minutes en traversier de la terre ferme par le Canal de Chacao, c'est l'île la plus grande de l'archipel des Chiloé. C'est une île verdoyante qui nous a beaucoup rappelé les côtes vallonneuses de la Nouvelle-Zélande.

C'est ici que s'arrêtent les similitudes......je n'ai jamais vu une ville aussi surprenante!...Le port étant trop petit pour accueillir un paquebot, nous sommes restés ancrés à faible distance et avons du prendre nos bateaux navettes pour atteindre la ville. Première surprise....Le terminal est des plus modernes....avec service internet gratuit!....peu courant dans cette partie du monde!....Nous en avons profité pour mettre à jour nos courriels et j'ai pu envoyer mes deux blogues....sans les photos malheureusement......il ne faut quand même pas trop exiger!....

Nous avons ensuite entrepris notre visite des lieux. Je n'ai jamais vu autant d'extrêmes en même temps....des rues bordées de petites maisons colorées nécessitant beaucoup de bons soins pour redevenir respectables....avec des jardins de roses blanches et roses, immenses et prolifiques.....des hydrangées bleus hors dimension qui accrochent le regard tellement, qu'on oublie l'état de laisser-aller des bâtiments tout autour....







L'immense marché public avec son odeur de poisson omniprésente n'était pas très invitant....mais un peu plus loin, des kiosques extérieurs de pièces artisanales nous ont permis d'admirer de beaux tapis en laine d'alpaga et de multitudes de bonnets, mitaines et foulards pour tenir au chaud la population entière de tout l'hémisphère sud!....évident qu'il n'y a pas beaucoup d'autre activité que de tricoter ici en hiver!....

La ville est construite sur les flancs de collines. Nous avons dû grimper une rue en escalier pour accéder à la place centrale.....une autre Plaza de Armas.....offrant un joli parc de verdure exactement en face de l'église de San Francisco, déclarée monument historique par l'UNESCO.  Les missionnaires ont été très actifs entre le 16e et 18ème siècle. Ils ont laissé plus de 150 églises à visiter dans l'archipel.....




Selon les informations véhiculées par l'équipe responsable des excursions à bord, la ville de Castro est célèbre par ses constructions sur pilotis, caractéristiques de l'endroit. Nous n'avons pas retracer de ces maisons typiques malgré qu'on ait fait tout le tour de la ville.....on les a bien cachées ces spécialités!......on s'est contenté de les admirer sur les photos incluses dans les présentations des spécialistes!....

De retour à bord, on s'est installé aux premières loges pour mieux apprécier notre sortie du port à travers les multiples chenaux menant à la mer. On nous avait annoncé la possibilité de voir des baleines bleues lors de notre rentrée en pleine mer car l'endroit est très riche en vie marine et idéal pour nourrir ces gros cétacés.....nous y avons passé plus de deux heures sans voir aucune baleine......nous devrons attendre d'être en Antarctique pour tenter notre chance une seconde fois!....




Demain nous voyagerons à travers les fjords chiliens avant d'arriver à notre dernier port d'escale au Chili....Punta Arenas. Plusieurs vues spectaculaires nous attendent....selon les prédictions du capitaine....espérons que nos attentes seront comblées!.......

Les fjords du Chili

Publié le par Francine Lemay

Nous naviguons depuis deux jours dans les chenaux de la côte du Chili. C'est un dédale de voies maritimes et je ne peux m'empêcher de penser aux premiers explorateurs de ces lieux qui, sans aucun instrument précis de navigation ont réussi à trouver une voie menant d'un océan à l'autre......

Une suite sans fin d'îles défilent de chaque côté de nous, toutes inhabitées et pour la plupart très austères. La température n'est pas clémente et nous sommes dans les nuages la plupart du temps. À quelques reprises le commandant a utilisé sa corne de brume pour indiquer notre présence aux petits bateaux qui circulent dans le même chenal et que nous ne pouvons voir....On a l'impression qu'on avance à tâtons.....mais ce n'est pas le cas j'en suis certaine. Si moi je ne sais pas où on s'en va, le capitaine lui le sait!......

Changement agréable de la météo!.....Ce matin il fait un temps radieux et nous déjeunons devant un glacier majestueux!.....À notre lever, le navire s'engageait dans la dernière portion nous amenant devant le glacier Bruno. Nous n'avons eu que peu de temps pour nous habiller chaudement et nous rendre sur la passerelle afin d'immortaliser en photos ce glacier célèbre du Chili. De petits morceaux de glacier flottaient partout et on a même eu droit à un court spectacle de dauphins qui sautaient à qui mieux mieux devant le navire!.....Images fantastiques que malheureusement la pellicule ne rend pas parfaitement....mais elles sont imprégnées dans notre mémoire......




Une fois terminée la séance photos, la faim se fait sentir. On se rend donc au buffet-restaurant où on a la chance de trouver une table disponible le long des vitres panoramiques. Au même moment, le navire fait un virage sur lui-même et notre table se retrouve juste en face du glacier....nous sommes aux premières loges et dégustons notre petit-déjeuner devant le plus incroyable des paysages!....un hasard extraordinaire que nous apprécions grandement.

Nous reprenons ensuite notre course et au milieu de l'après-midi, nous nous engageons dans la traversée du détroit de Magellan. Le passage s'élargit et nous goûtons un peu à la force du vent qui produit une mer un peu plus houleuse!...À la salle à manger, les serveurs ne semblent pas être incommodés par la houle!.....le nôtre nous invite à prendre place en nous disant: "Bienvenue en Antarctique !".....À trois reprises pendant le repas du soir, on a dû solidifier la porte de la sortie d'urgence, placée tout près de notre table, car elle s'ouvrait à chaque coup de vent plus prononcé!....espérons qu'ils auront le temps de la réparer avant qu'on arrive au Cap Horn!....



Notre soirée s'est déroulée devant l'écran de cinéma où on présentait un documentaire français sur le travail de scientistes sur les glaces de l'Antarctique. Ils ont réussi à prouver que l'humain est en train de provoquer des changements climatiques avec ses émissions toujours plus importantes de CO2. Selon les scientistes, l'humanité ne semble pas les prendre au sérieux!...Espérons qu'ils se trompent!

Demain à Punta Arenas, nous allons visiter nos amis les pingouins.....ce sera une autre aventure!....


Punta Arenas et les pingouins

Publié le par Francine Lemay

Temps couvert ce matin mais quand même pas trop froid compte tenu du fait que nous sommes dans la ville la plus au Sud du Chili.....n'oubliez pas que dans l'hémisphère sud, plus vous allez au Sud plus il fait froid!!!

Nous avons rendez-vous cet après-midi avec les pingouins... mais ce matin nous allons en ville pour mettre à jour nos courriels et prendre le pouls de la vie dans cette ville on ne peut plus australe....

Malgré l'importance de ce grand port commercial, on ne peut pas nous recevoir au quai. Ancrés dans la baie, il nous faut donc prendre une navette du bateau pour atteindre la rive. Le terminal relativement moderne offre un service gratuit d'Internet......pas vraiment......après plus de quinze minutes d'essais, on m'explique que nous sommes trop nombreux et que le service ne peut plus répondre à la demande....on nous suggère d'aller dans un café internet en ville pour avoir un serveur plus rapide. 

Bonne idée....quand on peut trouver un tel café!.....Les quartiers avoisinants le port, comme dans la majorité des villes visitées, ne sont pas très jolis et accueillants...on doit donc marcher une bonne distance avant de trouver un endroit offrant l'Internet. 

Ce fut pour nous l'occasion de faire d'une pierre deux coups......visiter un peu le centre-ville et répondre aussi à tous nos messages.....Punta Arenas est une grande ville. Elle a connu des temps glorieux avant l'ouverture du Canal de Panama. Tous les navires devaient obligatoirement passer ici pour aller de l'Atlantique au Pacifique ou inversement, du Pacifique à l'Atlantique. Cela a aussi permis à quelques investisseurs aventuriers de faire fortune soit dans le transport ou bien dans l'élevage des moutons, emblème de la Patagonie. On retrouve alors en ville des édifices comme le Palace et le musée de Braun Menéndez, relatant l'histoire d'un de ce titans de Patagonie. Chapeau bas devant ces premiers pionniers, ils ont dû affronter d'innombrables défis pour réussir à s'implanter dans ces endroits aussi austères.......

De retour sur le navire, nous prenons le temps de faire un arrêt au buffet-restaurant afin d'être prêt pour notre visite à l'île de Magdalena, qui prendra probablement un bon six heures. L'île est un refuge d'une très importante colonie de pingouins magellans. 

De nouveau.......la navette pour atteindre la rive, un autobus pour nous rendre au quai du  traversier qui nous amènera sur l'île située à environ 30 kms au nord-est de Punta Arenas, un voyage de près de deux heures serrés comme des sardines à bord d'un navire plus adapté au transport de marchandises que de passagers!!.....




À notre arrivée sur l'île, on nous donne des instructions précises sur ce qui est permis et ce qui ne l'est pas......on doit rester à l'intérieur des cordons délimitant les sentiers, ne pas toucher aux pingouins ni les nourrir, leur céder le passage s'ils veulent traverser le sentier devant nous......


Fort de ces instructions, nous nous aventurons dans le sentier qui mène à un centre d'interprétation tout en haut de l'île. Il y a des pingouins partout, de chaque côté du sentier. Contrairement à ce qu'on s'attendait, il n'y a pas de neige ici. Cette variété de pingouins vient s'accoupler sur l'île en septembre de chaque année et la femelle pond un ou deux œufs qu'elle enfouit dans un trou creusé dans le terrain. Chacun leur tour, le mâle et la femelle couvent les œufs, mais plus souvent c'est le mâle qui reste en poste, la femelle partant se nourrir en mer,  avant la naissance des petits, afin d'emmagasiner des réserves pour soutenir sa progéniture.

La famille reste sur l'île jusqu'à ce que les petits perdent leur fourrure de bébé et soient prêts à affronter l'eau froide de l'Antarctique. Cela se produit vers le mois d'avril. L'île redevient déserte alors jusqu'en septembre où tout le monde revient pour recommencer le même cycle. Nous avons pu prendre plusieurs photos des jeunes qui déjà perdaient leur fourrure, ainsi que des familles entières à l'abri dans leur petite grotte.....complètement différent de ce que l'on s'attendait mais quand même très instructif!.....



Après une heure de visite, tout le monde revient à bord du traversier pour refaire le trajet en sens inverse. On nous avait informés que les moyens de transport ici n'étaient pas aussi modernes qu'ailleurs......c'est peu dire!.....entassés pendant deux heures à l'aller et encore une autre fois au retour n'a pas été très agréable........par contre cela fait partie des expériences de voyage!....et cela nous donne quelque chose à raconter!......




Je n'ai pas besoin de vous dire qu'on était très heureux de revenir au grand confort de notre paquebot!....Demain, nous allons contourner le Cap Horn.......une autre aventure en perspective!.....

En route vers le Cap Horn

Publié le par Francine Lemay

Le premier geste que l'on pose en se levant ce matin est d'ouvrir la télévision. Nous voulons voir où nous sommes rendus.....selon les images transmises, nous arrivons devant la série de glaciers longeant le Bras nord-ouest du Canal Beagle......à regret nous quittons la chaleur de notre lit pour nous habiller de vêtements d'hiver et nous rendre sur le pont afin de voir de plus près ces glaciers magnifiques.

D'abord le glacier España, ensuite Romanche, Alemania, Francia, Italia et pour finir Holanda. Tous ces glaciers sont situés sur la Terre de Feu, le long de notre route vers Ushuaia. À ce moment nous nous sommes demandés pourquoi on ne faisait que passer devant Ushuaia pour continuer notre route vers le Cap Horn et revenir demain vers Ushuaia......la réponse est simple.....Pour naviguer dans les eaux chiliennes entre ses multitudes d'îles et hauts-fonds, Il nous faut la présence d'un pilote chilien qualifié. Ayant déjà à bord ce pilote, nous en profiterons pour compléter notre aventure jusqu'au Cap Horn au Chili, avant de revenir à Ushuaia, en Argentine, et laisser derrière nous notre pilote chilien, son travail étant terminé.....



Tout l'après-midi nous avons navigué le long de la côte magnifique et très escarpée de la Terre de Feu. On a pu constaté que la majorité des glaciers sont en recul. Très peu nombreux sont ceux qui se rendent maintenant jusqu'au rivage. Les marques du réchauffement de la planète sont ici très évidentes.

À l'heure du souper nous sommes arrivés devant les dernières Îles formant l'archipel du cap Horn. Le passage entre les Îles de Herschel et Isla Deceit est très étroit et les autorités chiliennes limitent leur accès afin d'éviter les accidents provoqués par des vents violents et une visibilité réduite. Nous sommes très chanceux!....la météo nous avantage....la visibilité est excellente et les vents modérés. Nous sommes donc autorisés à passer!....




Tout près des côtes de l'île du Cap Horn, le navire s'est immobilisé.....Pour des photos évidemment!....mais après plus d'une heure d'arrêt tout le monde se pose des questions!....Nous avons remarqué que sur le bout de l'île se dresse un phare et une habitation. On nous apprend qu'une famille y vit, 11 mois par année et ils sont ravitaillés aux trois mois. Forcés de consommer beaucoup de produits congelés ils aiment bien recevoir des fruits et légumes frais provenant des paquebots qui passent au Cap Horn....c'est pour eux un vrai cadeau de Noël!....Notre commandant a fait détacher une de nos barques de sauvetage et livrer de ces précieuses denrées à la famille. Pendant la manœuvre, nous avons fait le tour du Cap Horn et récupéré notre navette au retour. Tout le monde est content!......les passagers sont ravis d'avoir vraiment contourné le Cap Horn et la famille du gardien du phare va se régaler grâce à nous!.....


Après cette bonne action, nous rebroussons chemin et nous nous dirigeons vers l'Argentine......

Le bout du monde....Tierra del fuego

Publié le par Francine Lemay


Plusieurs choses à vous raconter sur Ushuaia.....Il faut prononcer......Usuaia .....le h est muet en espagnol. C'est une ville de 90,000 habitants sur la rive du Canal Beagle avec en image de fond, le glacier Martial aux neiges éternelles. Il n'y fait jamais très froid ni jamais très chaud.....une moyenne de 0 à 5 degrés Celsius en hiver et entre 10 et 15 degrés Celsius en été. 

Par contre la météo y est très changeante. On a pu y voir un soleil radieux le matin puis rapidement la pluie nous est tombée dessus. Le temps est resté couvert et venteux tout l'après-midi pour revenir très confortable et ensoleillé en soirée. La guide disait qu'il n'est pas surprenant d'expérimenter les quatre saisons à la fois dans la même journée. En hiver la neige est abondante et s'accumule sur les pentes des montagnes pour le plus grand bonheur des amateurs de ski. Par contre ce n'est pas la ville la plus au Sud de la planète ...Port Williams, une ville de 1,400 habitants sur le bord du Canal Beagle, du côté chilien, remporte la palme.......



L'endroit était habité exclusivement par des indigènes, les yamanas ou boat-people (si vous connaissez une traduction française pour boat-people vous me le laissez savoir!).....jusqu'à l'implantation des premiers européens vers la fin des années 1800......Ce peuple vivait surtout de la pêche et malgré les températures assez fraîches ne portaient aucun vêtement la plupart du temps. Ils n'avaient pas de matériel de base pour fabriquer de quoi se vêtir . Pour se réchauffer, ils avaient l'habitude d'allumer de grands feux le soir venu. C'est ce qui a frappé Magellan à son arrivée sur cette île, c'est pourquoi il lui a donné le nom de Terre de Feu. Malheureusement, aujourd'hui ce peuple n'existe plus, il a été décimé. Il ne reste qu'une seule descendante âgée de 87 ans qui habite Puerto Williams au Chili. À son décès, cette nation sera éteinte.




Peu de pionniers se montrèrent volontaires à s'installer dans la région. Pour contrer l'envahissement du secteur par les voisins chiliens, le gouvernement argentin décida d'ouvrir un pénitencier fédéral en 1902 sur l'emplacement de ce qui est aujourd'hui Ushuaia, et jusqu'en 1947 les prisonniers furent forcés de travailler à bûcher les forêts avoisinantes pour obtenir les matériaux nécessaires à la construction des maisons, de l'église et évidemment de la prison. On avait même une courte voie ferrée avec un petit train conduisant les prisonniers dans la forêt avoisinante pour abattre les arbres et pour les ramener en ville une fois leur travail terminé. Aujourd'hui ce train sert au tourisme et offre un voyage au bout du monde!.....



Quand la prison fut fermée, les prisonniers furent libérés et remontèrent plus au nord. Ils ne laissèrent aucun descendant dans la région. Il n'y a pratiquement plus de gens natifs de la place aujourd'hui. Les gens âgés sont partis finir leurs vieux jours dans une région plus clémente......et les plus jeunes feront comme eux probablement!




Ceci dit, nous partons en excursion vers le parc national de Tierra del Fuego. Premier arrêt, le bureau de poste le plus au Sud au monde......$4 us pour envoyer une carte postale sur le continent......de belles photos de belles montagnes et on va plus loin.......prochain arrêt, l'île Redonda où se situe la frontière entre le Chili et l'Argentine. À cet endroit on a pu visiter le centre d'information de Alakush qui offre une cafétéria, un centre d'interprétation de la faune et de la flore du parc ainsi qu'une galerie d'où on a une vue spectaculaire sur le lac Roka. Dernier arrêt, la baie de Lapataia, l'endroit le plus au Sud au monde, point final de la route no 3 , l'endroit le plus loin que l'on puisse atteindre en voiture.......Nous sommes allés au bout du monde!!!



De retour à Ushuaia, on revient à pied de la ville au navire après quelques essais infructueux d'utilisation de l'Internet au centre d'information touristique. Suffisant pour aujourd'hui!......nous sommes fins prêts pour notre prochaine étape.......l'Antarctique!.......

Le 6e continent....l'Antarctique

Publié le par Francine Lemay

Nous voilà en route pour le 6e continent......le seul qui manquait à notre palmarès!...L'Antarctique.

Sur le navire, l'équipage prend ça très au sérieux!.....On a distribué dans chaque cabine une liste de règles à suivre:" Vous allez pénétrer dans un continent où très peu de gens sont allés. Comportez-vous comme les privilégiés que vous êtes. 

C'est un endroit hautement protégé contre la pollution, assurez-vous de ne rien jeter par dessus bord, interdiction de fumer sur tous les ponts ainsi que les balcons,..... les verres, les serviettes de papier et les pailles de plastique ne seront pas utilisés à l'extérieur, considérez l'endroit comme un sanctuaire, ne jouez pas de la musique et ne faites pas de tapage, respectez la sérénité de l'environnement....."

Bien informés et tout imprégnés de la solennité de l'endroit, nous nous éveillons mardi matin devant un décor féerique. Nous avançons dans le Détroit de Gerlache, entre les Îles de l'Archipel de Palmer. Un groupe de baleines à bosse s'ébattent à tribord sans que notre présence les incommode. Elles se nourrissent de krills, un petit crustacé qui ressemble à la crevette, qui est très abondant dans l'océan du Sud et qui est à la base de la chaîne alimentaire. Nous naviguons ainsi toute la matinée jusqu'à ce que nous atteignons la base de la station Palmer. Des scientistes de la station nous rejoignent à l'aide de deux Zodiaques et montent  à bord afin de nous faire une présentation sur leur travail en Antarctique.



Quelle chance nous avons de pouvoir apprendre de la bouche même des spécialistes la teneur de leurs travaux ........ils se divisent en trois groupes: le premier travaille à mieux connaître l'Antarctique lui-même afin d'en faire profiter l'humanité, le deuxième groupe étudie comment les changements qui s'y produisent influencent le reste du globe et le troisième groupe utilise la plateforme exceptionnelle de l'Antarctique pour y tester ses propres produits. 

Ces mêmes spécialistes ont gracieusement répondu à une série de questions posées par l'auditoire qui voulait en apprendre plus sur la vie bien particulière à l'intérieur d'une base scientifique. Après leur présentation, nous avons profité de la température extraordinaire pour admirer l'habileté de notre pilote des glaces qui a zigzagué entre la multitude d'icebergs. Entre autres, à un certain endroit il y avait un passage étroit obstrué par un immense iceberg et nous avons réussi à nous y faufiler en douceur........il y avait à peine quelques pieds de jeu de chaque côté du navire......un véritable exploit pour un paquebot de cette taille!........et il nous a ensuite ramené à la Station Palmer lieu de travail de nos savants invités. 

Des images inoubliables sont gravées dans notre mémoire et on nous en promet encore pour demain!......




Promesse tenue......Aujourd'hui a été consacré à la vie marine. En matinée nous sommes passés devant la station d'études du Chili.......la station était envahie par une colonie de pingouins......envahie est le mot exact!.....des pingouins partout, debout sur leurs petites pattes, alignés en rang d'oignons......partout où se pose notre regard, on ne voit que des pingouins....c'est à se demander comment les habitants de la base peuvent circuler!......Il semble qu'ils soient habitués à la présence de leurs petits envahisseurs. 

Deux scientistes se tiennent debout sur la rive et nous saluent de la main. Ils se préparent à utiliser leur zodiaque pour faire de l'exploration....pas du tout incommodés par les pingouins qui semblent les surveiller!.... Le commentateur nous explique que c'est courant de voir une colonie de pingouins s'installer près d'une station de recherches.......



Il en profite pour nous donner des précisions sur les différentes sortes de pingouins...... d'abord les Empereurs, les plus grands et les plus lourds, 65 lbs, 46 pouces.....on ne les verra pas car ils sont présentement en mer jusqu'à l'hiver prochain.....rappelez-vous le film " La marche de l'empereur "....un documentaire fabuleux sur la vie de ces oiseaux.....ensuite viennent les Kings, 33 lbs, 38 pouces, ils ont un record de plongée de 884 pieds de profondeur....malheureusement ils ont été invisibles pour nous ...... ensuite, les Gentoo...12 lbs, 28 pouces, les nageurs les plus rapides.....ce sont ceux qu'on a pu observés à la station du Chili......et les pingouins Adelie, les plus nombreux......ceux qu'on a vus le plus souvent, se reposant sur des glaces flottantes ou bien s'amusant à nager devant le navire comme font les dauphins.....

Demain nous allons nous balader dans l'Antarctic Sound, renommé pour ses icebergs tabulaires.....je vous en reparle.....

On quitte l'Antarctique

Publié le par Francine Lemay

Après trois jours mémorables notre séjour en Antarctique tire à sa fin...... On ne se lasse pas d'admirer ces paysages fantastiques........

Très tôt ce matin, nous passions devant la station de recherche de l'Argentine, Esperanza, installée à Hope Bay. Cette base est opérationnelle douze mois par année avec comme particularité le fait que les familles entières suivent le scientiste pour toute la durée de son contrat, i.é. une année complète. On y vit comme dans un petit village de campagne possédant même une école et son instituteur. En fait, c'est ici qu'on a enregistré la naissance d'un premier humain en Antarctique, en janvier 1978. Depuis cette date au moins sept autres naissances ont été comptabilisées. 

La base est installée à l'endroit même où une première expédition suédoise et chilienne à bord du bateau l'Antarctic a fait un arrêt en 1902. Le commandant y a laissé trois membres de l'équipage avec traîneaux et chiens avec mission de rejoindre un groupe de scientistes laissés quelques mois plutôt au Sud. L'hiver approchant, l'Antarctic risquait de rester coincé dans les glaces en essayant de les rapatrier. Tout ne s'est pas passé comme prévu!.....les trois hommes n'ont jamais réussi à rejoindre le reste du groupe et ont du rebrousser chemin afin de passer l'hiver à l'abri .......le navire Antarctic s'est retrouvé immobilisé dans les glaces et a fini par couler mais son équipage fut sauf et passèrent l'hiver sous une tente...... le groupe au Sud attendait toujours d'être rapatrié......quand un an plus tard, du Chili qui s'inquiète de ne pas avoir vu revenir l'expédition, on envoie en éclaireur un autre navire, on retrouve sain et sauf la capitaine de l'Antarctic et son équipage sous la tente, le groupe du Sud en bonne santé aussi et avec les trois autres membres qui avaient enfin pu rejoindre le groupe après l'hiver......tout est bien qui finit bien!.......une histoire d'hommes extraordinairement courageux!......




L'Antarctic Sound dans lequel nous naviguons est considéré comme le parc de stationnement des icebergs tabulaires. Laissez-moi vous partager les informations données au sujet de ces icebergs.......

Les glaciers sont formés de l'accumulation de neige au cours des années. Le poids de cette neige provoque une compression qui transforme la neige en glace. Avec le temps le poids de cette glace entraîne le glissement du glacier vers l'océan. En Antarctique, il y a tellement d'accumulation de glace qu'elle forme comme une couverture qui recouvre tout le continent, c'est ce qu'on appelle des "ice sheet". 

Cette couverture, comme les glaciers dont on vient de parler, glisse avec le temps elle aussi vers l'océan. Contrairement aux plus petits glaciers qui descendent des montagnes, elle ne tombe pas dans la mer mais plutôt y glisse, recouvrant plusieurs kms carrés, flottant sur l'eau jusqu'à ce qu'elle se brise en icebergs qui se détachent de la couverture glacière. Comme ces glaciers flottaient sur l'eau, ils conservent une forme très régulière comme la surface de l'océan sur laquelle ils flottaient. C'est pourquoi on les appelle.....glaciers tablettes ou tabulaires......Ces glaciers sont immenses en hauteur et en longueur......on en a vus de plus de 150 pieds de hauteur et dépassant  mille pieds de longueur.......

Un moment donné nous étions entourés d'innombrables icebergs à tel point qu'on aurait cru être à l'intérieur d'un centre de distribution.......faites votre choix....icebergs à vendre!......on ne savait plus où donner de la tête ou de la caméra!...des images incroyables!.....

Au cours de l'après-midi nous avons atteint une région abritant plusieurs groupes de baleines à bosse. Quel spectacle!......d'abord on peut voir le jet d'air qu'elles expulsent de leur poumons......ensuite elles plongent pour aller se nourrir de krill. C'est alors qu'on peut les voir sortir de l'eau et dans un magnifique ballet, elles arrondissent leur dos pour terminer par une vue en éventail de leur queue colorée.....quel spectacle!....on en redemande.....mais ces géants de la mer n'en font qu'à leur tête......et ce spectacle est toujours limité......



L'Antarctique est le continent des extrêmes.....épaisseur de glace maximum: 4,776 mètres, 15,670 pieds.....température la plus basse enregistrée: -89 degrés C. ou -128 degrés F.... vitesse maximum du vent: plus de 300 km/h, ou plus de 186 milles/h......la montagne la plus haute: le Mont Vinson: 4,897 mètres ou 16,066 pieds.......la surface de l'océan gelée en été: 4 millions de kms carrés, 1.5 millions de milles carrés......et en hiver: 19 millions de kms carrés soit 7.3 millions de milles carrés...... près de cinq fois plus en hiver qu'en été!......

Nous avons naviguer dans ces eaux jusque vers la fin de l'après-midi, moment où nous avons quitter l'Antarctique pour remonter vers le nord pour notre prochaine escale......les îles Falkland qu'on appelle en français les Malouines.

Les Malouines (Falkland)

Publié le par Francine Lemay

Une drôle d'aventure nous arrive ce matin......Nous sommes bien préparés pour notre visite des Malouines......legging chaud sous le pantalon, chandail de laine sous le polar, bas chauds et souliers de marche et finalement, tuque, foulard et gants pour garder les extrémités au chaud! On nous a tellement mis en garde contre le vent omniprésent partout sur l'ile que nous avons pris toutes les précautions nécessaires pour profiter de notre visite chez les pingouins du bord de mer sans nous y faire geler!.......

Malgré que nous soyons très enrobés, nous réussissons sans problème à monter à bord de la navette qui oscille constamment tout en étant fortement bloquée par le câble qui la retient au navire.....les eaux sont tumultueuses dans la baie de Stanley......on finit par réussir à faire monter tout le monde...même certains passagers qui se déplacent avec une canne.....

Une fois en mer, les vagues sont importantes mais la navette se comporte très bien....tout à coup, un changement dans le régime d'un des moteurs.....il semble avoir des ratés.....et il nous lâche soudainement....l'autre moteur lui, continue et nous fait tourner en rond jusqu'à ce que le conducteur fasse des ajustements afin d'équilibrer le pouvoir. Nous ne sommes pas très loin de la côte et devrions être capable de nous rendre au quai sur un seul moteur......Comble de malheur......le dernier moteur nous lâche.....Immédiatement, le capitaine lance l'ordre de distribuer des gilets de sauvetage à chacun des passagers pendant qu'il demande de l'aide à la garde côtière. Tout le monde est très calme à bord.....il n'y a aucun danger de couler mais nous aurons besoin d'être toué pour être ramené au port!.....À peine finie la distribution des gilets que le bateau de la garde côtière est déjà là......il nous lance un câble qu'on attache solidement à l'avant de la navette....et tout doucement on nous ramène à bon port!......En temps de le dire, nous étions tous rescapés et sur la terre ferme...... sans aucun dommage!..... Nous n'aurons qu'une belle aventure à raconter!.....et c'est fait!.......




Les petites "vans" nous attendaient patiemment sur le quai et nous avons pu partir en expédition comme prévu avec plus d'une heure de retard!.....notre chauffeur voulait tout savoir sur notre aventure!....pour une fois, c'étaient les passagers qui faisaient la présentation au lieu de lui!......il en était tout content!.....



Il a repris son rôle rapidement et nous a parlé longuement de son île, de la présence du vent constant, de son paysage aride avec des roches datant de la dernière période glacière, et des pingouins......un moment donné nous avons fait un arrêt au milieu de nulle part.....par groupe de quatre personnes, nous sommes montés à bord de voitures tout-terrain et avons démarré un safari, sans route définie à travers la propriété de Bluff Cove Lagoon pour nous rendre sur le site de la colonie de pingouins....endroit idéal pour tester un véhicule tout-terrain!.....des ornières un peu partout.....des côtes abruptes à monter....ou très rapides à descendre.....on a même traversé une rivière.....pas besoin de pont ici!......

La course s'est terminé sur un bord de mer où plusieurs pingouins nous attendaient. Pendant une heure nous avons pu prendre des photos de pingouins King reconnaissables à leur couleur jaune orangée autour de la tête......plusieurs petits dans cette colonie, quelques-uns encore protégés sous le ventre des parents qui montraient à l'occasion le bout de leur bec....ainsi que des pingouins Gentoo avec des lignes blanches au-dessus des yeux et une longue queue.....



Pas de moutons dans le coin....ils sont nombreux dans cette ferme mais vivent loin de la mer à l'autre bout du domaine....la pause-café fut grandement appréciée.....nous nous sommes régalés de biscuits et gâteaux maison offerts par la propriétaire Hattie Kilmartin, une britannique de naissance et résidente maintenant des îles Falkland. À ma question....qu'est-ce qui peut bien motiver des gens à vivre ici à l'année....elle a répondu: " on tombe en amour avec le calme et le paysage particulier de ce coin de pays" .......Tant mieux pour eux!......Ces gens sont super sympathiques et nous avons eu une très intéressante conversation.....mais je leur laisse leur petit coin de pays!......nous préférons des cieux plus cléments........



Notre retour au navire s'est fait cette fois-ci sans incident!......Après 50 minutes d'Internet nous avons repris la navette et sommes retournés à bord sans encombre!.....Adieu les Îles britanniques......nous remontons au nord en Argentine.....Puerto Madryn nous attend!.....

Patagonie, Puerto Madryn

Publié le par Francine Lemay

Deux ports d'escale qui se suivent mais qui sont on ne peut plus différents......Puerto Madryn, port important de la Patagonie est situé dans une baie aux eaux très calmes......et avec une température de 15 degrés C. ce matin allant jusqu'à 25 degrés cet après-midi, cette ville ne peut pas être plus différente de Port Stanley, Malouines, que nous avons visité hier......

Nous avons remis dans nos valises nos tuques, mitaines et foulards et nos parkas d'hiver.....sans regrets il va sans dire......même si nous sommes capables d'apprécier les splendeurs de l'Antarctique, nous préférons de beaucoup les merveilles offertes aux endroits plus chauds de notre planète......


La magnifique plage de Puerto Madryn nous convient beaucoup plus que l'austérité des berges des Malouines......Nous étions donc très heureux ce matin de partir à la découverte de ce port de mer, légèrement vêtus et sous un merveilleux soleil!.......La Patagonie d'aujourd'hui est très différente de celle qu'on nous a décrit dans nos livres d'histoire. Les chevaux amenés par les premiers colonisateurs espagnols ont été remplacés par les moutons. Vers la fin des années 1800, l'arrivée du chemin de fer a ouvert la voie au développement de l'agriculture. À la même période, le gouvernement a encouragé la venue de colons écossais, plusieurs provenaient des îles Falkland, et les a incités à s'installer en Patagonie et à faire l'élevage de moutons. Cela a donné le ton et le style de vie à la Patagonie moderne.

Cette partie de l'Argentine est aujourd'hui prospère grâce à l'industrie de transformation de laine et de la vente de la viande de moutons. D'importantes compagnies européennes ont investi dans l'achat de domaines en Patagonie afin de se positionner dans une économie en expansion. On pense à Benetton en particulier. Le tourisme aussi a le vent dans les voiles!....la dévaluation du peso argentin y est pour quelque chose......

À Puerto Madryn, le musée del Hombre y el Mar, est une excellente source d'histoire et l'ancienne gare Estación del Ferrocarril transformée en Centre des Études d'Histoire valent une visite. Nous n'avons pas eu le temps de le faire mais on nous a dit qu'une visite à l'écocentre de Puerto Madryn valait le déplacement. C'est un centre éducatif sur la vie marine de l'Atlantique sud incluant les oiseaux, les phoques et spécialement les baleines. On y trouve une bibliothèque, une salle d'exposition pour les artistes locaux, une salle de théâtre et concert, un magasin de souvenirs et un café offrant une vue magnifique sur la baie. 

Notre court arrêt dans ce port de Patagonie a limité notre visite. Il faudra y revenir!.....

Montevideo, Uruguay

Publié le par Francine Lemay

Première image à notre lever.......la mer est brune!......que se passe-t-il? Je fouille dans les archives pour découvrir que le fond de mer est particulièrement sablonneux et que la pollution du port et de toute la ville laissent des traces.....tout le monde le déplore mais on ne fait pas grand chose!.....

On nous a beaucoup parlé de cette ville à caractère européen....ce serait le "Paris sud-américain"........allons voir de nos propres yeux!.....Tout à leur honneur, ils ont un centre touristique d'information des plus modernes!.....service internet gratuit en plus!......on en profite pour nettoyer notre boîte de messages et prendre des nouvelles de notre monde......et en   avant l'aventure!......

La partie la plus intéressante est évidemment la vieille ville. Carte en mains, nous suivons avec plaisir le circuit à pied proposé par la ville. Premier arrêt indispensable....le musée du Carnaval. Sans avoir l'envergure du Carnaval de Rio, les uruguayens sont très fiers de leurs festivités qui s'étendent sur toute une semaine!.....à voir si vous aimez les costumes ou pour vous mettre dans l'ambiance de la Fête!.....

On s'engage alors sur la rue Castellnos pour atteindre le centre-ville. Toutes les petites rues se ressemblent et nous surprennent.....les propriétés sont un peu délabrées.....les portes d'entrée en métal ondulé ressemblent à des portes de garage......la vie ne semble pas facile ici!.....plus loin on s'arrête à la Plaza Zabala.....un oasis de verdure entourant le conquistador du même nom.




Dès qu'on change de rue pour s'engager dans la voie piétonne le décor change complètement. Les boutiques se succèdent offrant de tout aux touristes et aux citadins. Un peu à l'écart, la cathédrale, une construction datant de 1790, nous offre un peu de calme et de fraîcheur. Nous arrivons ensuite à la Plaza Constitución avec l'effigie de son auteur......L'histoire est écrite à chaque coin de rue.....Je n'oublie pas de vous parler de la Puerta de la Ciudadela.....le seul vestige des premières fortifications de la vieille ville. On l'a conservée et solidifiée et elle délimite maintenant officiellement l'entrée de la vieille ville, face à la Plaza Independencia...

Encore un autre conquistador monté sur son cheval de bronze....je n'ai jamais vu autant de monuments et de statues!......




La tête farcie d'images et d'histoire, nous revenons sur nos pas en espérant trouver sur notre chemin un petit café pour y déguster un breuvage......nenni.....rien en vue jusqu'à ce qu'on arrive au port. Le temps de longer le port pour retourner à bord il est déjà milieu de l'après-midi. Petite collation pour nous faire patienter jusqu'au souper.......et sieste en règle.....on est devenu de vrais espagnols!.....

Après le souper on a assisté aux manœuvres du navire pour sortir du port sans aucun encombre.....il vente à plus de 20 noeuds et le passage est étroit entre les quais. Nous avons donc à bord un pilote du port, un pilote de rivières car nous remontons le Rio del Plata, et à l'extérieur, du côté du vent nous sommes attachés par des câbles énormes à deux remorqueurs, un devant et un derrière.....tout ce beau monde va nous sortir doucement du port!......Un vrai spectacle!.....les cordes bien tendues par les remorqueurs nous maintiennent fermement en place pendant que le pilote fait pivoter le navire afin de l'aligner de face pour sortir......tout est bien qui finit bien!.......




Nous sommes en route pour Buenos Aires.......

Buenos Aires

Publié le par Francine Lemay

Nous sommes arrivés au pays d'Evita Peron..........cette femme qui a été adorée par certains et détestée par d'autres. Une figure d'histoire très importante chez les argentins.

Nous sommes en retard ce matin à cause de nos démarches afin de récupérer notre passeport conservé en voûte sur le bateau. Nous partirons demain pour les chutes d'Iguazu au nord de l'Argentine et nous aurons besoin évidemment de nos passeports. Au secrétariat on ne les retrouve plus.....on nous suggère d'aller déjeuner et de revenir en soirée les récupérer. Sage décision!......Au retour dans notre cabine, un message nous attendait. On a retrouvé nos passeports!....Super bonne nouvelle!......quand on est en voyage, c'est le dernier article qu'on veut perdre!.....

On peut donc partir sans inquiétude visiter Buenos Aires. Nous allons profiter de l'autobus touristique "hop-on, hop-off" pour faire une visite panoramique. Mais pour cela, il nous faut un autobus!......une liaison spéciale nous a d'abord amené du port vers le centre-ville où on nous a informé que le prochain autobus passerait très bientôt..... on a du attendre plus de trente minutes avant d'en voir arriver un!...avoir su, j'aurais eu le temps de magasiner dans les innombrables magasins de la Plaza San Martin où on attendait justement......

Avec tout ça il passe midi et notre dernier bus pour rentrer au port est à 4 heures. Comme le circuit sans même descendre, exige 3:30, il est évident que ce ne sera qu'une visite panoramique. Nous devrons revenir voir nos amis argentins une autre fois pour approfondir nos connaissances sur leur ville magnifique.....

Je vais me contenter de vous énumérer les places célèbres devant lesquelles nous nous sommes baladés. Le jardin japonais: il a été aménagé dans le Parque Tres de Febrero du quartier de Palermo en 1967, à l'occasion de la visite en Argentine du Prince héritier de l'époque Akihito, actuel Empereur du Japon.......Le jardin botanique inauguré en 1898 et déclaré monument historique par l'UNESCO en 1996........Le zoo pour sa part est fermé depuis l'an dernier après 128 ans d'opération. L’établissement va se reconvertir en parc écologique qui assurera la protection et la réhabilitation des animaux.......

Le quartier de Palermo, habité majoritairement par la classe moyenne est très dynamique la nuit et également riche en histoire et en verdure : monuments historiques, places magnifiques, nombreux parcs pour se prélasser ou faire du sport......Recoleta, un cimetière très particulier! Évita ou Eva Peron y est enterrée..... Le Théâtre Colón est une belle salle d’opéra. Par sa taille, son acoustique et son histoire, il est considéré comme un des meilleurs au monde....




La Casa Rosada, la Maison Rose est le siège du pouvoir exécutif argentin, située au centre de Buenos Aires. Elle doit son nom à la couleur rose de ses façades......et pour terminer: La Boca « La Bouche », quartier hétéroclite du sud de Buenos Aires, doit son nom à sa situation, à l'embouchure du Riachuelo. Les ouvriers d'origine italienne qui s'installèrent autour du port au milieu du XIXe siècle laissèrent une empreinte indélébile. En décorant leurs façades avec des restes de peinture pour bateau, ils donnèrent naissance à El Caminito, une rue pittoresque et colorée, et, avec leurs voisins espagnols, africains et gauchos, ils inventèrent le tango......




Vous comprenez qu'il nous faudra revenir pour voir de plus près toutes ces merveilles. Pour le moment nous revenons au bateau afin de prendre une bouchée avant d'aller au spectacle. Ce soir on nous propose un spectacle de tango et des prouesses de la part de gauchos!......

Tout un spectacle mes amis!......il faut venir à Buenos Aires pour voir des danseurs de tango!....la grâce, la souplesse et l'élégance de la partenaire féminine nous a laissés sans voix!....Et que dire de son danseur!......une force et lui aussi, une souplesse inimaginable....nous avons adoré!.....Par contre les prouesses des gauchos, même s'ils étaient très habiles ne nous ont pas épatés.....on ne peut pas plaire à tous....n'est-ce pas?




Inspirés par le tango nous sommes revenus à notre cabine en faisant quelques pas de danse....( voyons donc.....jamais de la vie...) pour nous préparer pour notre voyage à Iguazu Falls. Les valises sont prêtes, les passeports en poche et plein d'excitation dans les yeux!.....

Rendez-vous pour notre prochaine aventure.......

Les chutes d'Igazu

Publié le par Francine Lemay

Une aventure très particulière nous attend ce matin....... nous partons pour cinq jours visiter Iguazu Falls en Argentine et Copa Cabana à Rio, Brésil. Nous nous joignons à un groupe qui a réservé avec une agence autre que Holland America.....nouveau pour nous!......

Nous ne voyageons pas sur les mêmes vols mais on nous attend à l'arrivée.....c'est ce qu'on pensait!....l'aéroport d'Iguazu est petit, en faire le tour est vite fait, et au bout de trente minutes, ne trouvant personne qui nous attende, nous décidons de prendre un taxi. 25 minutes plus tard, dans le hall de l'hôtel, la responsable du groupe, Julie, est dans tous ses états!....Le chauffeur pensait bien avoir le temps de laisser à l'hôtel le premier groupe et être quand même à l'heure pour nous ramener à notre tour.....mais non!......ça ne part pas très bien.....




Il est 4:00 et nous avons une excursion en catamaran prévue pour 5:00.....il pleut.....Tim ( le mari de Julie) est au lit à cause d'une indigestion.....et nous n'avons pas encore eu accès à notre chambre......alors, d'un commun accord, nous reportons au lendemain l'excursion.....

Bien reposés, après avoir pris un excellent petit-déjeuner, nous sommes fins prêts à faire connaissance avec les fameuses chutes. Une guide nous accompagnera tout au long de l'expédition......et c'est une EXPÉDITION.....D'abord une marche d'un mille dans la jungle...( une jungle civilisée) pour attraper un petit train qui nous amène vers le sentier conduisant aux plus hautes chutes. De là, un autre  parcours d'un mille,  sur plusieurs petits ponts construits en grilles de métal et reliant les nombreuses Îles éparpillées sur la rivière juste avant d'arriver au gouffre. Pas compliqué vous me direz.......mais, soudainement, une pluie tropicale nous tombe dessus! On ne peut pas s'arrêter sur les petits ponts.....sinon il y aura engorgement monstre.....le temps d'atteindre un espace plus grand et d'enfiler notre poncho de plastique.....c'est trop tard!....nous sommes trempés jusqu'aux os!......on continue alors, dégoulinant, jusqu'au bord de la chute. À cet endroit on a installé un promontoire permettant d'avancer jusque sur le rebord! ....époustouflant!......on en a le souffle coupé!......




Remis de nos émotions, il nous faut maintenant revenir sur nos pas. Il pleut toujours à torrent mais ça ne change pas grand chose!........De retour à la gare, on fait de nouveau la ligne pour reprendre le train.....30 minutes au moins mais heureusement, pas sous la pluie, la gare possède des abris pour ses passagers en attente....

2e étape......les chutes inférieures.......cette fois nous ne marchons pas sur des passerelles mais sur des sentiers dans la forêt tropicale.....des promontoires installés au-dessus des chutes secondaires ou parfois en plein centre nous permettent de voir sous différents angles toutes ces merveilles!......Et il y en a beaucoup!......elles portent même toutes un nom!.......




La Gorge du Diable en forme de fer à cheval comme les Niagara, les Trois Mousquetaires, les Deux Sœurs, l'immense San Martin.....Après plus d'une heure, nous revenons au point central. Il est 1:30 de l'après-midi et nous avons faim.....notre guide nous accorde quelques minutes pour commander un sandwich et nous devons reprendre l'excursion. 

Nous avons une réservation à 2:00 pour un tour de bateau sous les chutes!.....et il faut descendre jusqu'au bord de la rivière pour monter à bord. Rien pour s'énerver vous me direz!.....attendez que je vous décrive le sentier qui y mène! Des escaliers taillés à même la pierre....des marches inégales, glissantes parce que mouillées, pas de rampe à laquelle se retenir et cela pendant près de deux milles.....une des membres du groupe porte une prothèse à la jambe ......vous imaginez l'énergie qu'elle a du dépenser!.....




Enfin, nous sommes en bas!.....quelques marches à monter pour atteindre le bureau de distribution des billets pour redescendre ensuite sur la plate-forme donnant accès au bateau. On nous distribue des sacs de caoutchouc fermant hermétiquement pour protéger de l'eau nos effets personnels et on nous enfile chacun une ceinture de sauvetage. Voilà nous sommes prêts!.......départ en douceur avec un temps d'arrêt au pied de la chute pour permettre à tous de prendre des photos.......ensuite le capitaine ordonne à tous de se rassoir et de se préparer pour un grand coup!......il pousse alors le moteur au fond et nous lance à l'assaut de la chute!.....nous sommes tellement proches de l'eau qu'elle nous tombe dessus comme un déversement de chaudières!.....et on recommence de nouveau!.......les passagers en redemandent!......cette fois-ci, il change de chutes et va un peu plus loin recommencer son manège.....nous sommes trempés jusqu'aux os!......et les gens rigolent!......

Revenus sur le plancher des vaches, on rend les ceintures et le sac imperméable et on part à la recherche de l'ascenseur pour remonter au point de départ.......d'ascenseur il n'y en a pas......il faut faire en sens inverse le même petit sentier étroit qu'à l'aller.......pauvre Joannie, son genou se lamentait déjà!....Heureusement pour elle, dès son arrivée en haut, un transport adapté l'attendait. Elle a pu retourner sans encombre au point de départ et nous attendre pendant qu'on complétait le reste du parcours. 

Toute une journée mes amis!......et elle n'est pas finie!....De retour à l'hôtel on prend une douche en vitesse, on enfile des vêtements secs et on est fin prêts pour notre tour de catamaran. Un tour de bateau, pour faire changement.....ce fut très relaxant après les péripéties de la journée!



À notre descente du catamaran, un coucher de soleil flamboyant nous attendait.....un ciel rouge feu, magnifique, qui ne dura que le temps de quelques photos.......




Nous n'avons pas eu besoin de berceuse pour nous endormir ce soir!........

Iguaçu, Brésil

Publié le par Francine Lemay

Nous sommes toujours à Iguaçu......nous visitons aujourd'hui le côté brésilien. Le ciel est toujours aussi couvert mais il ne pleut pas.......Fort de notre expérience d'hier, on glisse l'imperméable dans le sac à dos.....qui a eu le temps de sécher mais pas les souliers!...on sera au frais toute la journée!.......




Tous nos papiers sont en règle mais il nous faut quand même attendre plus de trente minutes à la douane et immigration brésilienne avant qu'un officier vienne vérifier notre identité et nous remette personnellement nos passeports. Heureusement, la distance entre la frontière et le parc national des chutes brésiliennes n'est pas grande, à peine quelques kilomètres. La ligne imaginaire séparant les deux pays est située au beau milieu de la rivière Iguazu. 80% de l'étendue des chutes se trouvent en Argentine et 20% au Brésil. Notre guide nous explique que nous verrons aujourd'hui les chutes de plus loin par rapport à hier, mais cela nous permettra une plus belle vue d'ensemble.

Quelle différence dans l'aménagement du parc!......ici, des escaliers tout neufs avec rampe intégrée.....la sécurité semble une priorité!......Le sentier est très bien aménagé et nous découvrons avec ravissement la magnificence des chutes vues de l'autre côté. Elles sont tellement nombreuses......elles doivent bien s'étendre sur un kilomètre!......




Après avoir vu et photographié tout le côté argentin, on peut maintenant s'approcher de la Gorge du Diable, côté brésilien. Le bruit est assourdissant!.....et on doit enfiler nos ponchos plastiques pour se protéger de l'humidité qui se dégage des flots et qui transforme la passerelle en douche brumisante.....La puissance de cet élément de la Nature impose le respect!.....




Revenus sur la terre ferme, on apprécie la commodité d'un ascenseur nous permettant de remonter sans effort au parc de stationnement......quelle différence avec hier!.......on comprend pourquoi plus de deux millions de visiteurs viennent voir les chutes au Brésil et seulement un million en Argentine......On s'est posé la question.......si on avait uniquement une journée pour visiter les chutes, quel côté choisirions-nous?.......du côté argentin on est dedans complètement mais on les voit de trop proche pour en visualiser la totalité ou l'ensemble. Le côté brésilien lui, procure des sujets de photos plus spectaculaires à cause du recul......on choisirait donc probablement une visite du côté du Brésil!......

Dernière étape de notre excursion......le parc des oiseaux. Il est situé à courte distance des chutes et nous allons en profiter pour prendre un temps d'arrêt à la cafétéria car il est plus de midi. Au moment de sortir de la voiture il commence à pleuvoir légèrement mais comme nous nous rendons directement au restaurant on ne prend pas le temps d'enfiler nos ponchos!......Erreur!......la pluie tombe en trombes et on est complètement trempé en quelques secondes!....on n'a pas retenu la leçon d'hier!......On s'installe alors à l'abri et le soleil réapparaît aussi vite qu'il est disparu!......




L'heure du lunch suffit à sécher nos vêtements et nous sommes prêts à nous balader dans le parc pour admirer des oiseaux exotiques aux magnifiques couleurs!......des toucans au bec jaune vif.....des flamands roses étincelants......des paons orgueilleux.....des autruches, des aigles, des hiboux.....En arrivant au domaine des perroquets, la pluie recommence de plus belle.......notre poncho n'est d'aucun secours....la pluie s'infiltre partout et crée instantanément des rigoles dans lesquelles nous flaquotons......Je suis très heureuse de ne pas avoir perdu de temps hier soir à sécher mes chaussures....c'est à recommencer!.....

On termine alors rapidement notre visite et on prend le chemin du retour. De nouveau une attente à la douane mais moins longue cette fois-ci......On rentre à l'hôtel dégoulinant encore une fois!.....

Nos excursions cédulées sont terminées. Nous avons la fin de journée pour visiter la petite ville d'Iguazu. Après avoir mis des vêtements secs, nous repartons à pied, voir de plus près ce coin de pays.......il fait un beau soleil et même trop chaud!.....La ville est minuscule et nous en avons vite fait le tour.......un arrêt pour acheter du Mate et les accessoires pour en boire....( le Mate est un mélange d'herbes qui ressemblent à du thé et que les argentins boivent sans arrêt au cours de la journée même quand il fait une chaleur torride!...) et on s'arrête pour une sangria et pizza.




De retour à l'hôtel, il faut refaire la valise. On repart demain en matinée pour Rio de Janeiro. Notre voyage n'est pas terminé...... Rio nous attend!........

Rio de Janeiro

Publié le par Francine Lemay

Lever tôt ce matin......on quitte l'Argentine pour prendre un vol pour Rio à partir du petit aéroport d'Iguaçu, au Brésil contrairement à notre arrivée à l'aéroport d'Iguazu, Argentine. La distance n'est pas beaucoup plus grande mais il nous faut passer par les douanes et immigration des deux pays......

On commence par l'Argentine, où on attend juste une dizaine de minutes dans la voiture....Super! Maintenant le Brésil......là il faut descendre et se mettre en ligne. Notre guide a en main nos passeports et formulaires bien remplis.....mais non!.......il manque un document!......on nous fait attendre en retrait pendant qu'il remplit le questionnaire manquant.....et on se remet en ligne cette fois-ci pour de bon. L'officier examine la paperasse et nous remet enfin à chacun nos passeports!......nous sommes chanceux, le tout nous a demandé un peu plus de trente minutes!.....nous sommes admis au Brésil!......

Il ne nous reste qu'à attendre patiemment l'annonce de notre vol.......Envolée sans encombre avec très peu de turbulence et à notre arrivée, Leiticia notre guide pour Rio, nous attend pour nous amener à l'hôtel......pas pour longtemps!.....le trajet entre l'aéroport international et notre hôtel près de Copacabana, n'est pas très long mais nous sommes à l'heure de pointe et 8 millions d'habitants ça congestionne!......Nous faisons une première expérience du trafic à l'intérieur de Rio......et de la température...il fait 40 degrés Celsius!.......Juste le temps de monter nos valises à la chambre et nous sommes prêts à repartir!

Nous avons d'abord droit à une balade le long de la plage de Copacabana. Sa réputation n'est pas surfaite.....sable blanc très fin, vagues qui viennent mourir à nos pieds, pas de cailloux pour nous écorcher les orteils.....magnifique!......C'est ici que le 31 décembre de chaque année, les gens viennent célébrer l'arrivée de la nouvelle année avec un immense feu d'artifice. Les rues sont fermées à la circulation et les gens arrivent en métro avec leur pique-nique pour fêter en famille.....sans oublier le champagne!......deux bouteilles selon notre guide, une à boire l'autre pour se doucher!......




Notre visite se continue avec la plage suivante d'Ipanema.....tout aussi belle!.....ici, de jeunes athlètes offrent aux touristes un vol de parapente en tandem à partir de la montagne juste derrière pour atterrir en douceur sur la plage de Leblon, juste à côté d'Ipanema.....on ne s'est pas laissé tenter!.....




Notre guide nous propose d'aller admirer le coucher du soleil à partir du pain de sucre.....Pão de Açúcar. On veut bien mais on n'a pas mangé depuis le déjeuner et il est près de 6:30.....on fait alors un arrêt en route pour attraper un sandwich et un jus d'acai (très populaire ici à Rio) et on prend le téléférique qui nous amène en deux temps trois mouvements jusqu'en haut de la montagne.....Juste à temps pour assister à un coucher de soleil magnifique avec une vue extraordinaire de la baie de Rio!.......


On ne pouvait pas assister à un tel spectacle sans célébrer!......Leiticia nous propose de goûter à la spécialité de Rio: un Caipirinha .....un mélange de sirop de canne à sucre, d'alcool et de jus de limettes sur glace......pas mauvais du tout!.......nos caméras remplies de photos et nos yeux  de visions superbes, nous redescendons sur terre pour une courte nuit car demain il faut être prêt à 7:30 si on veut voir Corcovado et la statue du Rédempteur avant qu'il n'y ait foule et qu'il fasse trop chaud!......




Il est 7:15 du matin et il fait déjà plus de trente degrés......ça promet!.......nous avons une réservation sur le train de 8:00 qui nous amènera en haut de la montagne de Corcovado. Le parc national de Tijuca où est érigée la statue, est le seul parc urbain de forêt tropicale au monde. 

Le train qui nous y amène fonctionne sur le principe d'un train à crémaillère fabriqué en Suisse. La dernière partie de la montée se fait en ascenseur pour arriver au pied de l'immense statue de 30 mètres de hauteur......vraiment imposant! On l'appelle Rédempteur (paraît-il) parce qu'il protège la ville de Rio grâce aux paratonnerres intégrés dans ses bras et sa tête. Il y a de nombreuses photos qui démontrent des épisodes où la foudre a été captée par ces paratonnerres. 




Une petite chapelle est érigée à l'arrière de la statue. On y respire la paix et le calme......À l'avant c'est la folie furieuse......chacun veut une photo de soi-même, les bras en croix, devant le Christ Rédempteur bras grand ouverts,......il y a des touristes couchés par terre pour être capable de voir la statue en entier.....d'autres se bousculent pour se placer exactement devant la sculpture.....et il n'est que 8:30 du matin!.....Imaginez le zoo, en plein milieu de journée!.....Je comprends pourquoi notre guide nous a fait lever si tôt!......




D'en haut on a une vue spectaculaire sur la ville......les favélas dans la montagne au loin......la plage de Copacabana....le lagon Rodrigo de Freitas......la plage de Leblon et d'Ipanema......tout à fait à l'opposé, le stade de soccer de Maracanã.....l'aéroport domestique de Santos Dumont.....et dans le port tout en bas, on peut voir notre navire, le Prinsendam qui vient juste d'accoster.....

Après avoir pris un million de photos, nous sommes prêts à redescendre. Notre visite de la ville n'est pas terminée. Notre guide nous raconte toutes sortes d'histoires intéressantes sur Rio pendant que notre chauffeur se tricote un chemin dans un trafic impossible.....Nous voici devant le stadium de Maracanã.......Leiticia est toute heureuse de nous dire qu'on peut descendre et prendre toutes les photos qu'on veut.....malheureusement pour elle, personne à bord n'est fan de soccer et cette visite ne nous intéresse pas. Elle fait contre mauvaise fortune bon cœur et nous amène plutôt au stade où se déroulera dans deux semaines la parade du Carnaval. 




Nous avons appris beaucoup sur le Carnaval de Rio......d'abord, c'est devenu une entreprise...... et presque tout le monde y participe!.....16 groupes différents en font partie avec chacun plus de mille participants......on accorde à chaque groupe 70 minutes pour présenter leur chorégraphie tout en traversant le stade d'une longueur d'environ 800 mètres. Des juges évaluent les performances et déterminent 5 gagnants. Ces prix favorisent l'obtention de subventions pour les dépenses que générera le Carnaval de l'année suivante.....les costumes coûtent très chers et les services de créateurs de thème aussi......Tout le monde veut gagner évidemment!.......




Prochain arrêt, la cathédrale de Rio. En forme de cône haut de plusieurs étages, elle ne comprend qu'une seule pièce immense. On a voulu construire quelque chose d'accrocheur et mettre l'accent sur l'universalité de la doctrine catholique. Bien réussi je dirais!......On se lance de nouveau en plein trafic pour se rendre à un endroit spécial.....l'escalier de Selaron...  C'est un résident d'un quartier pauvre qui s'est mis à ramasser les tuiles de céramique ou porcelaine laissées au dépotoir au moment de rénovations. Il s'en servit pour décorer les escaliers extérieurs de son quartier. Les voisins appréciaient le travail et se sont mis à ramasser pour lui toutes sortes de tuiles. Il devint tellement célèbre que du monde entier on lui apportait des tuiles.....Aujourd'hui, toute une ruelle d'escaliers est ainsi décorée et donne un cachet bien particulier à l'endroit. 



 

Nous faisons un arrêt. maintenant à La Cafétéria de Colombo. Notre guide nous a vanté les mérites de l'endroit, renommé pour son buffet à l'heure du lunch. La réputation n'est pas surfaite......l'endroit a un style rococo, datant de la Belle Époque, un tantinet européen avec son pianiste installé dans une niche au-dessus de la salle à manger. Nous y avons dégusté des salades délicieuses et des desserts époustouflants......




Notre visite tire à sa fin. Un dernier arrêt à un monastère de moines bénédictins dont la Chapelle est construite entièrement de bois sculpté. Tout l'intérieur est recouvert de feuilles d'or, du plancher jusqu'au plafond!......une opulence incroyable!......les moines conservent le tout en bon état grâce aux revenus générés par les cours donnés à leur collège attaché au monastère.




Là-dessus se termine notre excursion guidée de la ville de Rio. Nous revenons au port, très heureux de notre escapade et tout autant de regagner nos quartiers à bord du Prinsendam.


Le spectacle à bord ce soir est une petite intrusion au Carnaval de Rio. Une troupe talentueuse est venue nous donner un aperçu du vrai Carnaval......très réussi.....les costumes et la musique entraînante nous ont mis dans l'ambiance très facilement!.....mais j'avoue que je ne suis pas une fan de ces spectacles à grand déploiement......




Après une bonne nuit de sommeil, nous profitons des quelques heures qu'il nous reste avant de quitter Rio, pour visiter le musée du futur situé tout près du bateau dans le port. On a mis l'accent sur la protection de l'environnement et sur le futur qui nous attend selon notre participation ou non à son établissement. Des vidéos, des présentations très bien faites......on y a mis le paquet!....à l'exception d'une chose.......tout y est en portugais et très peu de personnel parle l'anglais, c'est bien dommage, on aurait aimé pouvoir suivre leurs explications!.......

Il est trois heures de l'après-midi et nous sommes sur le pont pour assister au départ de Rio......c'est une ville très intéressante et animée, attachante et pas aussi dangereuse qu'on voulait nous le faire croire........Au revoir Rio,......obrigada (merci!)......

Salvador de Bahia

Publié le par Francine Lemay

On a dormi une heure de plus ce matin. Nos montres reculées d'une heure nous n'avons plus que deux heures de différence avec Montréal. On en a profité pour faire la grasse matinée!....pas si tard quand même puisque nous avons assisté à notre entrée dans le port de Salvador tout en sirotant notre café du petit déjeuner.

Il fait déjà 30 degrés Celsius.....nous approchons de l'équateur et ça paraît!......légèrement vêtue et sandales aux pieds on ajoute la casquette ce matin à notre accoutrement, ce sera essentiel je crois pour éviter une insolation. On commence évidemment par une session d'Internet. Aucune indication sur la disponibilité du service, mais heureusement un employé qui parle l'anglais nous transmet le mot de passe du serveur. 

Dès notre sortie du terminal la chaleur nous assomme!......on a quelques rues seulement à parcourir pour atteindre l'ascenseur public qui nous amènera à la haute ville mais on s'assure de marcher du côté de l'ombre.......il y a deux semaines nous naviguions entre les glaciers......aujourd'hui on évite les espaces plein soleil.........quel contraste!




Petite monnaie en main, on se met en ligne pour prendre l'Elevador Lacerda qui nous amène directement en face de la préfecture municipale, un édifice tout blanc relativement récent qui contraste beaucoup avec la petite église de la Miséricorde qui date du temps de la colonisation.

Ici on est en plein cœur de la vieille ville aux rues en pavés et aux bâtiments coloniaux. Quelle tristesse de voir l'état lamentable des édifices. L'évidence de la pauvreté du gouvernement saute aux yeux. Des murs défoncés, des fenêtres disparues, des briques arrachées et bien sûr un manque flagrant de peinture partout, voilà l'état dans lequel la majorité des édifices nous apparaissent. On peut comprendre que la priorité soit donnée aux besoins essentiels avant de penser à l'entretien des édifices historiques......mais c'est dommage!......par contre, plusieurs autres constructions sont bien conservées et nous réjouissent la vue!.....



On fait un arrêt à la Praça da Sé, une petite place donnant sur la basilique cathédrale de St-Francis où on déniche un petit café. Une bière fraîche et un sandwich nous redonnent de l'énergie pour continuer notre exploration. Au détour de chaque rue on peut admirer des vendeuses en costume d'époque, immense jupe à crinoline en coton coloré et coiffure turban d'inspiration africaine. Il y a 400 ans, le trafic des esclaves, importés d'Afrique, était très lucratif!....Leurs descendants sont encore très ici nombreux aujourd'hui. On peut reconnaître leur présence dans les arts, la musique et la danse traditionnelle du Brésil.



La chaleur vient à bout de notre énergie. Nous redescendons vers le port par les petites ruelles de la vieille ville.......erreur........c'est un quartier mal famé en plus mauvais état que là-haut, si possible........Nous sommes très heureux d'arriver en vue du port sain et sauf!......Une marche de dix minutes en plein soleil nous achève!........Quel bonheur de réintégrer nos quartiers à l'air climatisé!.....

Nous aurons une journée en mer pour récupérer avant de recommencer nos aventures à notre prochaine escale: Recife..........

Recife et Olinda

Publié le par Francine Lemay

Il y a longtemps qu'on s'est levé avec un ciel aussi couvert!......Cela va nous donner un petit répit de chaleur! Il est 8:00 du matin et il fait 80 F.......on est bien content que le soleil soit caché!


Pendant que nous sommes au déjeuner, notre navire arrive à Recife et s'amarre tout au bout de la jetée. On nous offre une navette pour sortir du port et atteindre le terminal. De là, un autobus nous amènera centre-ville. 

Nous n'avons pas pris d'excursion aujourd'hui, nous allons voir ce qu'on nous offre sur le quai à la sortie du terminal. On raconte que Recife est la Venise du Brésil, nous sommes donc à la recherche d'un tour de bateau sur ses nombreux canaux. Surprise......au terminal, il n'y a aucune proposition de visite en bateau. On nous assure que nous trouverons quelque chose en ville au centre culturel où l'autobus nous amène.




L'immense édifice où nous descendons, est une ancienne prison transformée en centre culturel. Dès notre entrée dans le centre, nous sommes abordés par un guide qui propose une visite de la ville ainsi qu'une escapade au village voisin, Olinda, classé Patrimoine National par l'UNESCO, d'une durée d'environ deux heures pour $20........une aubaine!.....Nos aurons le temps au retour de faire notre tour de bateau si la météo le permet......

Notre guide est loquace et parle un excellent anglais......il nous propose pour commencer, une visite de l'ancienne prison. On l'a fermée en 1973 et il se rappelle être venu petit garçon, la visiter avec son père. Il nous fait donc monter à l'étage pour nous montrer le poste de surveillance qu'utilisait le responsable pour s'assurer que tout était en ordre. C'est un promontoire qui s'avance au centre du cercle dessiné par la jonction des trois ailes du bâtiment. De son poste il pouvait surveiller les trois corridors, un devant lui, l'autre à sa droite et le dernier à sa gauche......et comme il était placé tout en haut, il pouvait voir tous les étages en même temps....un vrai poste de commandement!......

Notre guide nous propose maintenant trente minutes de temps libre pour compléter notre visite ou pour nous servir du wi-fi gratuit offert par la ville. Nous partirons ensuite pour la ville d'Olinda.
Le temps passe rapidement et tout le monde est maintenant prêt à continuer la visite.




Olinda n'est qu'à quelques kilomètres de Recife. Nous sommes en période de carnaval, même s'il n'est pas encore ouvert officiellement, les fins de semaine qui en précèdent l'ouverture sont toujours très achalandées. On nous fait donc les recommandations d'usage pour éviter les voleurs à la tire toujours plus actifs pendant ces périodes!......Les vieilles rues ont un cachet bien particulier.....des rues de pierres, plusieurs petits parcs où se sont installés les artisans du coin, de petits cafés invitants éparpillés le long des rues qui grimpent jusqu'en haut du village. 




Ici on a une spécialité pour le carnaval.....les gens de la place construisent des personnages géants en papier mâché ou en fibre de verre, creux à l'intérieur pour leur permettre de s'y insérer et ils se baladent dans les rues de la ville avec ce personnage sur le dos pendant le Carnaval.......le reste de l'année, ces bonhommes sont disposés dans un musée où on peut les admirer!......assez impressionnant......il faut être en très grande forme physique pour porter pendant des heures ces personnages, monter et descendre les nombreuses rues de la ville avec ce poids sur le dos.....

Notre guide nous propose un arrêt d'une heure pour nous permettre de visiter à notre gré les environs. Nous en profitons pour nous balader dans les rues avoisinantes et siroter une bière locale dans un café. Notre excursion tire à sa fin. Nous revenons à Recife et notre guide pousse une pointe jusqu'à l'autre bout de la ville où se trouvent les plus belles plages du coin. Elles sont superbes effectivement mais combien dangereuses!......Recife est reconnu comme un des endroits au monde avec le plus d'accidents impliquant la présence de requins.......durant les dernières 25 années, 68 personnes ont été attaquées........suffisant pour vous couper le goût de vous baigner dans la mer!.......




Il commence à pleuvoir au moment de revenir au bateau......ce qui nous enlève tout intérêt à nous balader dans les canaux de la Venise sud-américaine.......nous rentrons donc sagement sur le Prinsendam, affamés et bien contents de notre expédition. Nous aurons toute une journée en mer pour récupérer avant d'arriver à notre prochain port d'escale......Fortaleza.....

Fortaleza

Publié le par Francine Lemay

Le soleil nous boude depuis quelques jours.....par contre il fait très chaud et humide.....Au déjeuner ce matin, de la passerelle du 11e étage, je réalise que ce ne sera pas une journée à  la plage comme je le pensais......notre excursion aujourd'hui nous amènera visiter la ville de Fortaleza et nous finirons par du temps libre à une des plus belles plages de la côte du Brésil. Le temps couvert va peut-être gâcher un peu notre arrêt à la mer!......




Bien équipés de nos imperméables, maillot de bain et serviette pour moi, caméras et tablettes, nous voilà en route pour découvrir la vieille ville de Fortaleza......Notre guide, un brésilien extrêmement volubile, ne cesse de nous vanter les mérites de sa ville. Je ne peux m'empêcher de trouver ses efforts pathétiques........les brésiliens ont absolument besoin du tourisme pour survivre. Les efforts du guide pour décrire sa magnifique cathédrale ( en ruines et ayant un besoin urgent d'être rafraîchie) et son marché central unique au monde!......( un espace de stationnement étagé en ciment de plus de quatre étages couvert de centaines de kiosques de vendeurs de toutes sortes....) ne me convainquent pas de l'exclusivité de l'endroit........




La naïveté de leurs légendes par contre a un certain charme........entre autres, la légende de Iracema, une indigène d'une tribu de la région, qui tomba en amour avec un portugais qui faisait partie d'un premier groupe de colonisateurs au 16e siècle, est très romantique.......le couple aurait formé la première famille vivant à Fortaleza. Tous les jours Iracema allait attendre sur le bord des dunes le retour de son mari/pêcheur..........Un peu partout en ville on retrouve des sculptures d'une femme inquiète, le regard rivé sur l'horizon.....ces sculptures sont un hommage aux premiers habitants de la ville......



Notre balade se continue maintenant sous une pluie torrentielle......qui ne dure que dix minutes.......le soleil est de nouveau victorieux......

La partie moderne de la ville ressemble à toutes les grandes villes du Brésil........nombreux gratte-ciel échelonnés le long de la côte et circulation intense au cœur de la cité......seule particularité ici......la ville offre 75 plages différentes!......leur position géographique est exceptionnelle et Fortaleza est reconnue de plus en plus pour ses centres de villégiature de bord de mer. Souhaitons que ce nouveau tourisme vienne en aide à l'économie en souffrance du Brésil.




Dernière partie de l'excursion ce matin......un arrêt dans un de ces centres de villégiature. Crocobeach, qui tient son nom du crocodile, ( même s'il n'y en a aucun dans la région) est vraiment un endroit parfait pour des vacances au bord de la mer. Un immense complexe avec plus de sept kms de plage de sable fin, un ensemble de boutiques pour répondre à tous vos besoins, un café internet, parasols, chaises longues, bistros pour étancher votre faim ou votre soif, jardins exotiques entourant deux piscines, dont une sans fin ( infinity pool) tout y est!......On y serait resté sûrement plusieurs heures mais notre guide nous annonce au bout d'une heure que notre temps est écoulé.......je n'ai eu le temps que de mettre mes pieds à la mer ( les vagues étaient un peu trop fortes pour aller plus loin) et je n'ai pas pu essayer la piscine faute de temps!......Dommage.......mais la piscine du bateau même si elle est petite, est tout aussi rafraîchissante!...


De retour à bord, on s'empresse de monter au buffet-restaurant pour prendre un bouchée et se détendre sur le bord de la piscine.......Vive la belle vie!........

Belem Porte de l'Amazone

Publié le par Francine Lemay

Nous quittons l'Atlantique pour débuter notre incursion en Amazonie......Contrairement à ce que l'on croyait, l'Amazone n'est pas un seul immense fleuve mais un ensemble de plusieurs cours d'eau, prenant leur source aux pieds du Nevado Mismi, un volcan éteint parmi les nombreux pics des Andes au Pérou, pour se diviser en maintes rivières ( en voici quelques-unes... Quebrada Carhuasanta et Quebrada Apacheta.... Río Loqueta....  Urubamba River....Ucayali.... Marañón River.... Solimões et finalement Rio Negro)  qui se déversent ensuite dans l'Atlantique près de 4,000 milles plus loin. Solimões coule parallèle au Rio Negro et sa jonction avec le Rio Negro, au niveau de Manaus forme finalement l'Amazone, qui avec ses affluents offre plus de 10,000 milles de voies navigables à l'intérieur de l'Amérique du Sud.






Ce dernier tient son nom des alluvions qu'il traîne et qui colorent ses eaux. La décharge d'eau douce provenant du bassin de l'Amazone s'étend sur plus de 100 milles à sa sortie dans l'océan Atlantique. Cet estuaire a une largeur de 250 milles et déverse environ 4.2 millions de pieds cubes d'eau/seconde dans l'Atlantique. Notre entrée sur l'Amazone est facilement notable.....nous ne naviguons plus sur des flots bleus mais sur des vagues brunes......

Notre premier arrêt sera le port de Belem. La chance est avec nous aujourd'hui.....comme le niveau de l'eau est suffisamment élevé, nous pourrons nous approcher tout près du port, toujours à l'ancre bien sûr car les installations portuaires ne nous permettent pas d'accoster, mais assez près pour nous éviter un transport en autobus de plus de 45 minutes, exigé habituellement pour atteindre la ville......




Belem est la première ville d'importance à l'embouchure de l'Amazone. Le fort de Presépio  érigé en 1616 par les portugais pour se protéger des invasions françaises et hollandaises, donna naissance à la ville. Il est très bien conservé et on peut faire une visite très intéressante de ce fort imposant. 

Notre entrée en ville passe obligatoirement par l'immense marché Mercado Ver-o-Peso, un édifice à quatre tours offrant un grand échantillon de produits régionaux. La découverte du caoutchouc a provoqué le boom économique de la ville. Des fortunes ont été amassées sur le dos d'esclaves, volontaires forcés venus d'Afrique pour travailler à sa récolte. À cette époque le Brésil était le seul exportateur de caoutchouc au monde.....un temps faste pour l'économie du pays....Devant ce succès les britanniques ne voulurent pas être laissés pour compte. Ils importèrent des arbres à caoutchouc et les plantèrent dans leurs colonies en Indonésie. C'est ainsi qu'après quelques années ils purent eux aussi avoir leur part du gâteau. L'invention du caoutchouc synthétique au milieu du XXe siècle mis fin à la suprématie du produit naturel......




C'est durant cette période du début du 20e siècle qu'au Brésil on construisit les magnifiques édifices coloniaux  qu'on peut admirer encore aujourd'hui. Malheureusement, le manque d'entretien de ces édifices par un gouvernement appauvri, en réduit la beauté.....Notre tour de ville terminé, nous avons flâné le long de l'Estacao das Docas, un ancien entrepôt le long du bord de mer, converti en magasins, restaurants et boutiques spécialisées. On y trouve même un petit musée maritime....

C'est là-dessus que se termine notre première virée sur l'Amazone. Demain nous allons naviguer sur le fleuve lui-même, en direction de Santarem, la ville située à distance exacte entre Belem et Manaus, cette dernière étant notre destination ultime.


Santarem sur l'Amazone

Publié le par Francine Lemay

Nous avons quitté Belem hier en soirée pour continuer notre route vers Manaus, au cœur de l'Amazonie. À notre réveil ce matin, nous réalisons que nous ne sommes plus sur l'Amazone.....l'eau est bleue, pas brune.....que se passe-t-il?.....selon la carte visible sur notre écran télé, nous sommes dans l'Atlantique, en direction nord!......est-ce que le capitaine a changé ses plans?.....peut-être a-t-il informé tout le monde sans qu'on entende son message?

La réponse nous parvient rapidement!.......sur l'écran, on voit se dessiner un changement de direction. Le navire s'engage de nouveau sur un autre affluent de l'Amazone......on réalise que Belem est situé sur une rivière tributaire du grand fleuve mais pas assez large pour nous permettre d'y naviguer. Le commandant a donc du revenir sur ses pas dans l'Atlantique et s'engager sur un autre affluent de l'Amazone au nord, plus propice à nous permettre d'atteindre Santarem d'abord et ensuite Manaus. Notre expédition ne fait que débuter.....il nous faudra deux nuits et deux jours pour atteindre Santarem.....qui est à mi-chemin de Manaus.....il nous faudra deux autres jours et nuits pour arriver à Manaus.....je n'avais pas réalisé à quel point ce fleuve est immensément long.....plus encore que le Nil, qui jusqu'à dernièrement avait le titre de fleuve le plus long au monde....avec les avancées technologiques, la communauté scientifique donne maintenant la palme à l'Amazone!......



Vers l'heure du souper, nous passons devant la ville de Macaba où nous faisons un court arrêt au beau milieu du fleuve, pour faire monter à bord un pilote de l'Amazone. Après avoir reçu une autorisation de naviguer, nous repartons vers notre destination. Drôle de balade.....en pleine nuit......aucun éclairage sur le fleuve.......aucune bouée de navigation en vue.....il faut avoir une confiance aveugle en la technologie du GPS......

Toute la journée nous avançons en douceur sur des eaux brunes, dépassant régulièrement des navires cargos, entre deux rivages de forêt tropicale qui se rapprochent de plus en plus.......Ici les routes n'existent pas.....on utilise le fleuve pour tous les déplacements......




Vers 3:00 de l'après-midi nous accostons à Santarem, une ville de 300,000 habitants en plein cœur d'Amazonie qui était autrefois le lieu de vie des Tapajós. Cette ville a connu plusieurs booms économiques basés sur l'abondance des produits forestiers, sur le caoutchouc, la production de café et aujourd'hui sur la culture du soja. Pour répondre à la demande internationale et faire en même temps d'énormes profits, les fermiers de la région déboisent d'immenses surfaces de forêt tropicale au sud de la ville. Pas beaucoup de protestation ici de la part des protecteurs de l'environnement......l'argent parle très fort!.....

La navette nous amène directement centre-ville au bureau d'information touristique. Assez élémentaire.....on nous distribue une carte de la ville (en portugais seulement), nous propose des toilettes de chantier rudimentaires et on est désolé de ne pas pouvoir offrir un service d'Internet......Par contre, on nous suggère d'aller à l'hôtel en face où on pourra trouver selon eux, un excellent service........et quel service mes amis!!!......

Le préposé à la réception nous propose de l'accompagner après nous avoir remis le mot de passe de leur service internet, et nous amène au restaurant de l'établissement au 2e étage pour nous confier à un serveur qui se fait un plaisir de nous donner le menu pour un café, une bière ou une collation selon notre bon plaisir. Bien installés nous sirotons notre bière tout en mettant à jour nos courriels. On a même donné des coups de fil au Québec et placoté sur Facetime.....tout cela pour moins de $10.00 américains ........les touristes sont traités comme des rois ici!......





Une courte balade en ville nous a fait connaître le musée de Joao Fona proposant une vaste collection de pierres et céramiques datant de la période des Tapajoaras il y a plus de 6000 ans, le Mercadao Ano 2000, un grand marché de poissons fréquenté par les gens des environs, la cathédrale de Our Lady Conceicao, une église toute bleue datant de 1761, et une multitude de petits kiosques offrant des souvenirs ou des vêtements aux touristes.




Nous sommes revenus à bord juste à temps pour le souper qui ce soir portait le thème de la Cuisine Brésilienne......ragoût de fruits de mer et de poissons, citrouille confite (étonnamment délicieuse), salade de pommes de terre épicée et boules de chocolat enrobées de flocons de noix de coco pour dessert!......Un régal.......




Nous avons profité d'une soirée exceptionnellement douce à relaxer sur le pont en attendant le départ de notre navire pour notre prochaine escale......Boca da Valeria.

Boca da Valeria

Publié le par Francine Lemay

Nous avons un port d'escale tout à fait inhabituel ce matin. Un tout petit village d'environ 120 habitants situé à l'embouchure de la rivière Valeria qui se jette dans l'Amazone. Nous sommes à l'ancre évidemment....aucune facilité pour accueillir un gros paquebot!.....Ces gens vivent dans des conditions de vie très élémentaires mais semblent très heureux selon ce qu'on nous a dit. Les enfants sont leur richesse et constituent près de la moitié de la population.

Il existe plusieurs petites communautés comme celle-ci le long de l'Amazone. Les gens y vivent de la pêche et de la vente d'articles qu'ils fabriquent eux-mêmes. On les appelle des caboclos, un mélange d'indigènes et de portugais. On nous a suggéré d'apporter de petites coupures en argent américain ou brésilien car les enfants aiment à ce qu'on les prenne en photos moyennant une petite contribution.




Bien informé, nous montons à bord d'une première navette pour nous rendre sur la rive. Avant même de quitter le navire, quelques petites barques d'indigènes sont agglutinées le long de la navette et des enfants s'installent aux ouvertures pour montrer leurs petits animaux de compagnie ( toucan, perroquet, paresseux ou iguane) aux passagers qui attendent que la navette soit remplie avant de partir vers le port. Ils espèrent ainsi obtenir quelques dollars en échange de photos.....et c'est réussi !. Lorsque la navette est prête à partir, les barques se dispersent et attendent que la suivante soit en place pour recommencer leur manège.......




Nous sommes attendus sur le quai par une horde d'enfants qui veulent tous nous prendre par  la main pour nous faire visiter leur village et faire prendre leur photo.....Nous distribuons quelques dollars et quand on leur dit que nous n'en avons plus, ils vont voir d'autres nouveaux arrivants....Un peu plus loin, deux mignonnes fillettes habillées en costume de fête nous proposent de les prendre en photo. Je me joins à elles et Marcel nous immortalise toutes les trois. 





On continue notre marche jusqu'au milieu du village où on rencontre un groupe d'adolescentes qui parlent un peu l'anglais et l'espagnol. On apprend qu'elles habitent un peu plus loin dans une autre communauté. Elles vont à une école secondaire en bateau et espère apprendre plus tard une "technique"..... quand on leur demande quel âge elles ont, elles répondent, 14, 15, et 16 ans et demie. Cette dernière tient par la main un petit bonhomme qui a 5 ans et qu'elle nous présente comme son fils......comment pourra-t-elle dans ces conditions  quitter son village pour aller travailler ailleurs?.....Nous prenons des photos de tout ce beau monde et leur donnons quelques dollars pour les remercier. Nous arrivons à la fin du village où une dernière hutte sur pilotis porte l'écriteau: Entrez visiter notre maison....




Nous montons les quelques marches étroites pour nous retrouver dans une grande pièce vide avec deux ados dans un coin et un lecteur de cd au centre qui joue des airs de samba. La pièce débouche sur une chambre unique avec un hamac qui se balance au beau milieu....aucun lit en vue.....plus loin une cuisine avec table et chaises rudimentaires et un mur couvert de chaudrons, poêlons et casseroles suspendus du plafond au plancher. Dans une petite pièce adjacente, un feu grésille dans un âtre et la dame nous indique dans un anglais limité que c'est l'endroit où elle prépare les repas. Tout près de la cuisine on a installé sur un genre de galerie, plusieurs bacs remplis de terre où poussent différents légumes. C'est rudimentaire mais très propre.....et le couple est très heureux de nous montrer comment ils vivent!.......nous les remercions de nous permettre de visiter leur domaine en leur laissant à eux aussi quelques dollars.




Nous revenons sur nos pas et tout au long du sentier, plusieurs mamans ont installé leurs enfants sur des souches ou des pierres avec leurs petits animaux....ils sont tellement mignons et attachants. On passe devant les kiosques des artisans qui offrent aux touristes leurs œuvres. Plus loin, un couple d'amis passagers comme nous, nous racontent qu'ils ont fait une belle balade en petit bateau pour aller admirer des nénuphars géants. On se laisse tenter à notre tour et nous voilà partis naviguer sur l'Amazone dans une barque minuscule!......L'expérience en valait la peine....nous avons eu la chance de nous promener en toute tranquillité dans la beauté de la jungle.




C'est ainsi que s'est terminée notre visite des indigènes d'Amazonie.....nous sommes retournés à bord heureux de profiter du confort que notre navire nous offre!......et prêts pour notre prochaine découverte.......Manaus......

Manaus

Publié le par Francine Lemay

Correction à faire avant d'aller plus loin........La ville de Manaus n'est pas située sur l'Amazone mais sur le Rio Negro......on aurait dû s'en rendre compte ce matin lorsque notre navire a quitté les eaux brunes de l'Amazone pour s'engager sur les eaux noires du Rio Negro......mais on dormait encore et on n'a rien vu!.....





La ville de Manaus est très industrielle et s'étend sur une grande distance. À ses débuts, sa prospérité était basée sur sa production de caoutchouc (arbre à latex). Aujourd'hui, à cause de l'abondance de la main d'œuvre bon marché et de sa nomination comme zone hors taxe, elle est devenue une spécialiste de la fabrication de produits technologiques.....et son port de mer est super achalandé!..... 

La population est passée de 200,000 habitants en 1960, à 900,000 en 1980 et finalement à 1.5 million en 2002. Aujourd'hui elle dépasse deux millions d'habitants. Son parc industriel accueille plus de 600 compagnies internationales. Par contre, il n'y a qu'une seule route qui sort de la ville, elle enjambe le Rio Negro avec un pont ultra moderne de trois km et demi et elle mène uniquement vers le Vénézuela.



 

Si vous voulez aller ailleurs, vous devez prendre un traversier, un cargo ou toute autre embarcation, ou bien l'avion. Le fleuve est le principal moyen de transport ici. Vous y voyez circuler toutes sortes de bateaux.....d'immenses barges poussées par un remorqueur......des barges plates livrant des conteneurs......des traversiers amenant voitures et passagers.....des cargos de toutes dimensions.....et à l'entrée du port, on peut voir plusieurs stations d'essence flottantes où les bateaux arrêtent pour faire le plein comme on fait aux stations d'essence terrestres. Ici il n'y a pas d'heure de pointe sur la route mais un véritable embouteillage sur l'eau aux approches du port!.....




Notre excursion ce matin nous amène à la rencontre des deux rivières. Dans un petit bateau, nous redescendons à vive allure le Rio Negro jusqu'à l'endroit où il se jette dans l'Amazone. Nous n'en croyons pas nos yeux!.....l'Amazone et ses eaux brunes et le Rio Negro aux eaux noires se rejoignent mais ne se mêlent pas.....La démarcation est très visible et se prolonge sur plusieurs kilomètres avant de finalement s'estomper. 




La raison en est simple: l'Amazone prend sa source dans les Andes au Pérou à une altitude très élevée et descend rapidement vers le Brésil, le Rio Negro lui, prend sa source en Colombie à une altitude moindre et coule plus lentement.....l'Amazone à cause de sa dénivellation importante prend de la puissance et ramasse sur passage beaucoup d'alluvions qui colorent en brun ses eaux......le Rio Negro lui est plus calme et moins puissant.....une autre raison pour expliquer leur cheminement parallèle sans mélange sur une grande distance c'est leur différence de température et de pH......L'Amazone est plus froid d'environ quatre à cinq degrés Celsius par rapport au Rio Negro.....et le Rio Negro est très acide, pH aux environs de 3.......c'est ce qui explique cet étrange phénomène!......




Nous revenons sur nos pas pour nous rendre cette fois-ci dans un village de pêcheurs, dans la communauté de Cataláo, chez les Ribeirinhos. Leurs maisons sont construites sur un genre de radeau de bois qui monte à la crue des eaux en saison des pluies et redescend lors de la  saison sèche. La dénivellation des eaux ici est très grande entre la période sèche et pluvieuse. On trouve dans ces eaux de la jungle des poissons immenses, les Pirarucu!......pour séduire les touristes on a aménagé des étangs remplis de ces géants qu'on peut admirer de très près.....et le summum de l'expérience.....s'amuser à attraper des mastodontes de plus de cinquante livres avec des lignes à pêche appâtées avec un petit poisson entier mais sans aucun hameçon.....le géant sort de l'eau et ne fait qu'une bouchée de cet amuse-gueule!.....impressionnant!....




On repart de nouveau ( toujours en bateau), cette fois-ci pour la jungle.....on nous amène au lac Janauari dans un écho-centre où une passerelle est aménagée en hauteur pour nous permettre de marcher dans la jungle et être à l'abri de la crue des eaux. Aujourd'hui nous sommes à près de dix pieds au-dessus du sol mais notre guide nous confirme qu'à la fin de la saison des pluies, l'eau monte jusqu'à la passerelle......c'est pourquoi on vit ici dans des maisons sur pilotis!......À quelques reprises au cours de notre marche, de petits singes-écureuils nous rendent visite. Ils sont curieux et très mignons!.....Au bout du sentier de bois se trouve un étang rempli de nénuphars géants. Leurs feuilles font près de cinq pieds de diamètre et leur fleur qui passe du blanc au rose bourgogne, ne vit que trois jours!......c'est une plante qu'on ne retrouve que dans un climat tropical comme celui-ci.



 

Notre marche nous a affamés......un buffet copieux nous attend au restaurant/flottant de l'éco-centre et on ne se fait pas prier!.....Vient ensuite une longue balade de plus d'une heure trente sur le Rio Negro. Notre destination sera.........une visite aux Indigènes d'Amazonie. Il ne reste que quelques représentants de ces tribus aujourd'hui ( un peu moins d'une centaine) mais ils ont conservé leur façon de vivre et leurs coutumes. 



Nous sommes accueillis sous un chapiteau immense muni d'un toit de feuilles de palmier et un sol en terre battue, par une trentaine d'indigènes vêtus uniquement d'un pagne de feuilles pour les hommes et de jupes de paille pour les femmes. Le malaise des touristes devant cette quasi-nudité est visible mais les indigènes eux se comportent comme des hôtes très civilisés et sont très contents de recevoir des visiteurs. Le grand chef nous raconte brièvement l'histoire de leur tribu et tous les membres ensuite nous offrent un spectacle de chants et de danses avec des flûtes assez rudimentaires. Pour terminer, chaque danseur ou danseuse vient chercher un membre de l'audience et ils nous font participer à leur danse de clôture!.....c'était assez particulier!......



Dernier arrêt aujourd'hui, une baignade avec les dauphins roses. Il existe dans cette région une sorte de dauphins qui en vieillissant se décolorent et deviennent roses. Il y a quelques années on a attiré ces dauphins en leur offrant du poisson et maintenant ils sont habitués aux humains et adorent se faire nourrir ainsi. Sur une grande plate-forme immergée on propose aux touristes de descendre à l'eau et on attire les dauphins avec de petits poissons......immédiatement ils arrivent et se faufilent entre nous pour attraper les poissons. On peut toucher, flatter ces belles bêtes qui sont très douces et amicales.....mais quand même assez imposantes!.....Lorsque la quantité de poissons est épuisée ( elle est limitée pour éviter de modifier la façon de se nourrir de ces dauphins sauvages) les dauphins disparaissent.......et nous sortons de l'eau nous aussi!....quelle expérience!.....inoubliable!.......



Le retour en ville nous a paru moins long....peut-être parce que nous n'étions plus à contre-courant.....ou bien on était encore dans les nuages après avoir vécu toutes ces expériences!...
Après avoir pris un excellent souper, notre soirée fut de courte durée.....notre lit était plus qu'invitant.........

Pour notre 2e journée de visite à Manaus, notre guide Hermann nous attend pour nous piloter à travers l'immense marché municipal. Nous y voyons un étalage sans fin d'une multitude de poissons (il y aurait plus de 75 différentes sortes uniquement dans l'Amazone), des fruits exotiques et inconnus (guarana, acai.....) et des produits de l'arbre à pain.....manioc, tapioca....




Il y a foule au marché ce matin et il nous est difficile de suivre notre guide dans les dédales de ses étalages.......Si vous trouvez que votre supermarché est très occupé un vendredi soir venez donc faire un tour ici.....vous allez vous trouvez très privilégié ensuite!......



Le clou de notre sortie ce matin: une visite à la magnifique maison de l'opéra. Sa construction fut terminée en 1898 en plein dans le boum financier de l'époque du caoutchouc. L'endroit est incroyablement faste et représente très adéquatement l'extravagance de ces années folles. La salle de spectacle a quatre étages de hauteur avec uniquement des loges à tous les étages. 




Dans la grande salle en bas, on a disposé sous les chaises ( ce ne sont pas des bancs mais des chaises individuelles toutes recouvertes de tissu de velours) des ouvertures, où on insère des seaux de glace pour rafraîchir les spectateurs, c'est l'ancêtre de l'air climatisé!......



Notre guide nous raconte que les gens riches et snobs du temps envoyaient faire blanchir leurs chemises par bateau en Angleterre parce qu'ils répugnaient à les faire laver dans les eaux brunes de l'Amazone.....Un lustre immense au plafond du 4e étage possède un système de poulies permettant de le descendre pour allumer et éteindre les bougies et de le remonter ensuite. Ce bel édifice est remarquablement bien conservé mais une odeur d'humidité et de renfermé y est omniprésente......On ne peut pas oublier que nous sommes toujours dans la jungle amazonienne!......


C'est ici que se termine notre visite extraordinaire de la capitale de l'Amazonie, une ville riche d'histoire et d'exemples de créativité humaine......

Parintins

Publié le par Francine Lemay

Dernière escale au Brésil......Parintins. C'est une toute petite ville sur l'Amazone dont la seule particularité est de tenir un carnaval aussi grandiose que celui de Rio.....toutes proportions gardées!......

C'est évident que la manne qu'apportent les touristes d'un paquebot comme le nôtre aide énormément l'économie de la ville......et les citadins apprécient grandement notre passage!........

Nous n'avons pas réservé d'excursion, nous allons explorer la ville à pied et trouver un café internet pour prendre nos messages. Nous sommes à l'ancre car le port n'est pas équipé pour nous recevoir mais nous n'avons pas besoin d'utiliser nos canots de sauvetage pour aller à terre. La ville met à notre disposition des traversiers qui font la navette sans arrêt entre le bateau et le port. Un orage violent, signe que nous sommes toujours sous les tropiques, nous accueille mais il est de courte durée et dès que nous touchons terre la pluie cesse aussi rapidement qu'elle a commencé......



Pas de wifi gratuit dans le terminal......On nous suggère d'aller au marché central où on pourra moyennant $2/heure obtenir de l'Internet. En cours de route, on croise un couple de passagers  qui terminent une balade en triporteur et qui nous recommandent fortement leur guide......on se laisse alors tenter et nous voilà partis à la découverte de la ville!.......quelle façon agréable de faire connaissance avec les quelques points d'intérêt que notre guide s'empresse de nous montrer. 



D'abord le Bumbadrome où se déroule le spectacle du Carnaval......un stade immense pour une si petite ville.......qui en dit long sur l'importance de l'événement pour les gens de la région......une petite église qui porte le nom pompeux de cathédrale......et un joli parc avec une enceinte décorée de plusieurs fresques racontant l'histoire et les légendes de la ville. Notre tour terminé, notre guide nous amène au super Mercado où on pourra obtenir du temps d'Internet. 



Ce n'est pas compliqué.....après avoir payé notre dû, on nous donne un mot de passe et on peut aller s'installer sur le long banc qui longe le mur extérieur du magasin. Nous avons presque terminé nos mises à jour quand tout à coup, le courant électrique est coupé.....après quelques minutes d'attente, on nous assure que le courant sera rétabli sous peu.....mais après plus de 15 minutes nous attendons toujours!.......on décide alors de revenir au bateau....le reste des messages sera pour une autre fois!.......



Une courte marche vers le port nous dégourdit les jambes et nous terminons ainsi notre visite de ce grand pays qu'est le Brésil!.....prochaine escale.....La Guyane française......

Les Îles du Salut, Guyane française

Publié le par Francine Lemay

Nous sommes en Guyane française, pas sur le continent mais dans un trio d'îles au large de la côte qu'on appelle les Îles du Salut. Nous allons visiter une prison.....

Vous souvenez-vous du film Papillon?........l'histoire d'un prisonnier français déporté en Guyane à cause de son incorrigible propension à s'évader.....Les conditions de vie au bagne sur l'île Royale sont tellement difficiles qu'il est impossible de s'y évader.....mais pas pour Papillon....Selon le film, il aurait réussi à soudoyer un des gardes pour obtenir un vieux bateau et quitter l'île......pour être repris très rapidement. Il réussit à survivre à deux ans de réclusion dans un silence total doublé d'un régime alimentaire déficient. Pendant sa récupération à l'infirmerie, il prépare une nouvelle évasion qu'il réussit encore une fois .........mais les autorités pénales finissent par le rattraper. Cette fois-ci, il écope de cinq ans de réclusion qui le laissent grandement affaibli. Les autorités le transfèrent sur l'île adjacente, l'île du Diable, où sont laissés à eux-mêmes quelques prisonniers devenus incohérents et d'où jamais personne n'a pu s'enfuir à cause des courants violents qui ramènent toute épave se fracasser sur les rochers des rives et parce que ses eaux sont infestées de requins. Papillon incorrigible, réussit à fabriquer un radeau de noix de coco vides et à plonger du haut d'une falaise pour nager vers son radeau flottant. On ne l'a jamais rattrapé......




Ce volet de l'histoire française n'est pas très glorieux. Humainement et économiquement le bagne fut un échec. Entre 1887 et 1938, on estime à environ 70,000 le nombre de condamnés envoyés en Guyane. La plupart des bagnards moururent sur place et leur sacrifice ne contribua en rien à l'essor de la colonie. On ferma  définitivement la prison en 1954. En 1965, La France crée un Centre spatial guyanais et comme les Îles du Salut sont situées sous la trajectoire des fusées lancées depuis Kourou, sur la côte, elles deviennent la propriété du Centre national d'études spatiales (CNES). Aujourd'hui on peut visiter les Îles, y passer des vacances en famille, en auberge ou en camping ou simplement un court séjour de quelques heures.

C'est le but de notre excursion ce matin. Notre navire est ancré dans la baie et les navettes amènent les passagers curieux au quai de l'accostage de l'Ile Royale. Il est possible de faire tout le tour de l'île à pied avec des arrêts un peu partout pour visiter les ruines des anciens bâtiments du bagne. 

Le paysage sur l'île est magnifique.....mais je doute que les bagnards du temps jadis ont eu la chance de l'apprécier!....Nous avons grimpé jusqu'au plateau qui domine la place pour visiter les anciennes installations.....le quartier des directeurs transformé en Auberge, la maison du Commandant devenue un musée, le quartier pénitentiaire où on peut voir les minuscules cellules, le coin Réclusion dans le silence.....des conditions de vie inhumaines....et plus loin, la maison des Sœurs et l'hôpital qui offrent un  restaurant et une boutique de souvenirs. 

Le long de la route encerclant les installations pénales nous avons pu admirer de près plusieurs petits singes/écureuils qui s'amusaient à sauter d'une branche à l'autre pour nous divertir....nous avons aussi vu quelques agoutis, un petit animal ressemblant à un petit chien avec un corps couleur rouille.....mais aucune plage.....les rives de l'île sont des falaises ou d'immenses roches ne se prêtant pas vraiment à la baignade.....Après une marche de plus de deux heures, nous avions fait assez d'exercice pour revenir au navire et sans remords goûter au confort de la piscine et du buffet généreux!.....

Prochain arrêt....La Barbade!......

La Barbade, la Guadeloupe et Sint-Maarten

Publié le par Francine Lemay

Fini notre tour de l'Amérique du Sud. Nous entrons dans les Caraïbes ......un endroit qui nous est beaucoup plus familier, une destination vacances bien connue des québécois.....Comme nous connaissons assez bien la Barbade, version plage et soleil, nous avons pris une excursion différente qui nous amène visiter une particularité de l'endroit, découverte en 1971 et offerte au public depuis seulement 1981......les Caves d'Harrison.

C'est un cadeau de la Nature.....le sol de la Barbade à cet endroit, est fait de calcaire très poreux qui laisse pénétrer les eaux de pluie vers les profondeurs de la terre. Avec le temps....des milliers d'années....... l'eau a creusé des tunnels, des bassins, des stalactites et des stalagmites......genres de colonnes qui pendent du plafond ou bien qui semblent pousser du plancher.

Un petit train électrique amène les visiteurs jusqu'aux profondeurs des caves pendant qu'un guide explique la formation de ces incroyables curiosités de la Nature. Nous avons pris des photos magnifiques qui ne rendront sûrement pas tout l'effet de ces beautés mais qui nous permettront de les faire revivre de nos mémoires.

Prochain arrêt.....la Guadeloupe.....ici, pas d'excursions réservées. Dès notre sortie du bateau, on part à la recherche d'un taxi ou d'un guide qui nous fera voir l'île. La chance est avec nous!....un chauffeur nous propose une visite à la Cascade des écrevisses, sur l'île de Basse-Terre, un arrêt ensuite au Gosier, quartier typique de l'île Grande-Terre, pour terminer par la plage de La Caravelle qui appartient au Club Med de la Guadeloupe. L'itinéraire et le prix nous conviennent....de plus comme nous sommes ses seuls clients, nous pourrons converser en français uniquement!.....un luxe pour nous qui sommes immergés depuis deux mois dans un milieu qui ne parle que l'anglais!.....

Les deux plus grandes Îles de la Guadeloupe, Grande Terre et Basse Terre sont très proches l'une de l'autre et sont reliées par un court pont qui enjambe le bras de mer qui les sépare. En cours de route on peut admirer la végétation luxuriante de cette île tropicale.....champs de canne à sucre......de bananiers.....d'ananas.....des bougainvilliers de multiples couleurs qui réjouissent notre vue.....La Cascade aux écrevisses fait partie du parc national dont le rôle est de protéger la flore originale de l'île. Un sentier pédestre bien aménagé nous amène à une jolie cascade qui forme un petit bassin à ses pieds. Quelques touristes s'y prélassent avec beaucoup de plaisir!....À ma question.....est-ce que l'eau de la cascade est bien froide?.....notre guide me répond.....allez vérifier vous-même!....mais non, l'eau n'est pas glaciale, seulement fraîche!.....l'explication en est simple. L'eau de la chute ne provient pas d'une source terrestre en hauteur. Elle est le résultat d'un climat très humide et de l'abondance des pluies......ce qui maintient une température semblable au climat ambiant.

Nous continuons notre périple vers un joli quartier de Pointe-à-Pitre dénommé le Gosier. Le nom fait référence au gosier du pélican, oiseaux très nombreux dans cette petite baie. L'hôtel-de-ville est très moderne et on y a aménagé juste en face un promontoire donnant accès à une vue fantastique sur l'océan, l'île du Gosier juste en face, l'île La Marie Galante et un petit groupe d'îles appelées les Saintes un peu plus loin....La marina regorge de voiliers qui se balancent au gré des vagues.....une vraie carte postale de vacances!......

Avec l'idée de vacances en tête, nous demandons à notre chauffeur de nous amener sur la plage du Club Med afin de faire la farniente sur la plage de sable tout l'après-midi!......Opération réussie......nous revenons au navire juste à temps pour l'embarquement vers notre dernière escale......l'île de Sint Maarten.

Nous avions réservé un transfert vers l'île de St-Barthélémy, communément appelée St-Barth, une petite île française voisine de St-Martin pour notre arrêt ici puisque nous avions déjà tous les deux visité l'endroit. Malheureusement l'intérêt des passagers ne fut pas assez important....on a annulé l'excursion. On a donc mis notre plan B en action......acheter directement de la compagnie de traversiers notre passage pour St-Barth......pas de chance cette fois-ci......le dernier départ du matin est à 9:30....... et il est 9:45.......on devra revenir une autre fois pour faire connaissance avec cette île à la réputation de snobisme.......

On décide alors de trouver un café internet pour prendre contact avec notre monde......Nos courriels à jour, il est l'heure du lunch!......nous retournons au bateau avec l'intention de revenir avec maillots de bain et serviettes profiter de la plage qui est juste à côté des installations portuaires. À la recherche d'un endroit ombragé, notre intérêt fut capté par cette annonce alléchante......forfait plage: deux chaises longues, un parasol, accès gratuit internet, usage de la salle de bain et un seau de cinq bières locales pour $25 us.........c'est exactement ce qu'il nous faut!......voilà comment terminer en beauté notre croisière en Amérique du Sud.......

Gorgés de soleil et de bière nous sommes revenus au navire après avoir passé une journée magnifique sur l'île de Sint Maarten........il ne nous reste maintenant qu'à faire une valise de nos vêtements d'hiver dont nous n'aurons plus besoin pour notre croisière en Méditerranée et de l'envoyer par l'entremise de Holland America à notre condo de Floride afin de nous soulager de bagages excédentaires quand nous quitterons Rome dans trois semaines à destination de Montréal.....La belle vie quoi!........










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